• PC - The Legend Of GrimrockOn a beau dire. Les meilleurs jeux ne sont pas toujours ceux pour lesquels le déballage technologique est le plus impressionnant. Ne dit-on pas que c'est dans les vieilles casseroles que l'on fait les meilleures soupes ? C'est sans doute ce qu'ont du se dire les gars de chez Almost Human (éditeur indépendant finlandais), qui - et cela ne fait aucun doute - ont grandi en jouant à Eye Of The Beholder. The Legend Of Grimrock est en effet un jeu vidéo disponible sur PC qui reprend peu ou prou le système de ce grand ancien du jeu de rôle microludique. Pour rappel, les EOB (Eye Of The Beholder, The Legend Of Darkmoon et Assault On Myth Drannor) étaient des jeux en vue subjective dans lesquels quatre aventuriers (jusqu'à 6 dans le dernier) exploraient des donjons pour se remplir les poches et sauver le monde. Les règles employées étaient celles de AD&D et l'univers celui des Royaumes Oubliés. On avançait case par case et on tournait à angle droit (on pouvait aussi avancer en crabe). On était loin des moteurs 3D d'aujourd'hui, mais à cette époque, on s'en moquait.

    Et bien chez Almost Human, on a décidé de s'en moquer encore aujourd'hui. On assiste donc au retour du déplacement "case par case" en vue subjective, associé à une technologie point & click qui a fait ses preuves. Bien entendu, les décors sont nettement plus fins qu'à l'époque, les animations sont plus fluides et les effets spéciaux (pour les sorts et les éclairages) du plus bel effet. Pour ceux qui n'ont pas connu cet âge d'or, reprenons donc les bases. Votre groupe de personnages est composé de quatre slots qui représentent leur position dans les couloirs. Mieux vaut donc placer vos guerriers devant. Mais si vous êtes attaqués dans le dos, ce sont les deux de derrière qui trinquent ! Prudence, donc. En quelques clics, on a accès à l'inventaire dans lequel on range ses petites affaires, on porte ses armures et on stocke sa nourriture ou les potions que l'on fabriquera (à condition de trouver les ingrédients nécessaires). 

    Pour attaquer, on clique sur l'arme portée. Une arme à une main permet de porter un bouclier ou une torche. On peut aussi porter deux armes pour panacher les coups, mais chaque arme dispose d'une certaine vitesse de frappe et il faut donc gérer la vitesse des attaques autant que leur puissance. Les personnages situés derrière doivent faire usage de magie ou de projectiles, car au corps à corps, ils ne peuvent toucher personne. Lors de vos explorations, vous devrez gérer l'éclairage (les torches ramassées en chemin s'usent avec le temps), la nourriture et être attentifs à tout ce qui apparaît à l'écran : les boutons dissimulés entre les pierres des murs, les objets à ramasser et les énigmes à résoudre (dalles à enfoncer, objets à déposer, portes magiques et téléporteurs sont bien entendu au rendez-vous). 

    Vous créez entièrement votre groupe à partir de quatre races (humain, minotaure, insectoïde et homme-lézard) et de trois classes (guerrier, magicien et rôdeur). Vous répartissez ensuite des points dans les caractéristiques (Force, Dextérité, Vitalité et Volonté) et dans des compétences (athlétisme, épée, magie du feu...) qui dépendent de votre classe. Plus vous investissez de points, plus vous débloquez des bonus selon un arbre de progression linéaire. Vous disposez aussi de talents à choisir qui offrent différents bonus. Bref, c'est assez complet et on évite les données inutiles. Pour la petite histoire, vous êtes des prisonniers (on ne sait pas ce que vous avez fait, mais ça devait pas être joli-joli) que l'on conduit au Grimrock, un sommet rocheux creusé de tunnels et de galeries et dans lequel on vous jette. Vous débutez donc l'aventure sans armes et sans vêtements mais conscients que si vous descendez jusqu'en bas, la liberté vous est promise... Bon, il faut bien un prétexte pour vous faire entrer dans un donjon, non ?

    Bref, Legend Of Grimrock (qui connaît depuis peu un second opus avec des extérieurs) est une belle découverte qui rappelle de bons souvenirs et de laquelle il est difficile de décrocher... Sans compter qu'il existe un éditeur de contenu qui vous permet de créer vos propres donjons !

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  • Casus Belli n°11Et de 11 ! On va pouvoir faire une équipe de foot avec les numéros de Casus Belli. Bon, le gag foireux, c'est fait. Je suis un peu en quête de signes pour faire du volume parce que je n'ai pas grand chose à dire sur ce Casus n°11. Oh, c'est pas qu'il n'est pas bien. Il est très bien. C'est juste que rien n'est ressorti de prime abord à la lecture. On va donc se contenter d'énumérer quelques platitudes. A commencer par le retour, donc, de la question à 9,5 euros : mon nom figure-t-il de nouveau dans l'ourse du magazine ? La réponse est oui. Allez, c'est fait aussi. On passe au contenu.

    Outre les rubriques habituelles avec, tout de même, la chronique de Dungeons & Dragons 5 et de Shadowrun 5 (deux fois 5, certes, mais il y en a un qui sort une édition tous les deux ans), deux blockbusters du monde rôliste. Je pointerai aussi la critique du Dernier Bastion, puisqu'il figure dans la liste des jeux auxquels je collabore (avec plaisir). Les scénarios s'adressent ici aux meneurs de jeu de D&D5, de Z-Corps, de Pathfinder, de Shadowrun 5, de Savage Worlds (SF) et de Vampire V20. Le reste est à placer dans la continuité d"un magazine qui se pérennise doucement.

    A noter, tout de même, la présence d'une nouvelle BD en fin d'ouvrage. Dans le numéro 10, ça ne m'avait pas sauté aux yeux parce que Krok-le-Bô était encore là, mais je comprends maintenant l'histoire. Dans le #10, donc, Krok se fait jeter de sa taverne médiévale parce que des rôlistes vont débarquer. Comme depuis le #1, Krok ne fait plus rire personne (où sont passées ses belles années ?), je ne me suis pas étonné de ne pas comprendre le gag. Mais en fait, Ségur passait doucement la main à son successeur : Augustin, qui nous offre depuis le Casus Club, une BD dont le pitch est celui d'un bar où se rendent des rôlistes. Bon, c'est pas franchement tordant non plus, mais donnons-lui une chance de se relever. Notons que "Version 3.5", dont je parlais dans la précédente chronique, a déjà déserté les pages de Casus...


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  • Casus Belli n°10Bon ! J'ai du retard dans mes publications. Deux numéros de Casus Belli à chroniquer. On va essayer de faire ça vite et bien. Numéro 10 ! Voilà qui sonne bien. C'est un chiffre rond, symbolique du passage à deux chiffres. Ça donne un air de pérennité que l'on est heureux d'associer au magazine favori de tous les rôlistes francophones. Mais ne nous attendrissons pas. Après un sursaut de lucidité, la rédaction casusienne a de nouveau sombré dans l'abus de substances psychotropes. J'en veux pour preuve la réapparition de mon patronyme dans l'ourse du magazine après une fugace disparition dans le n°9. Mais qu'ai-je fait pour mériter tel honneur ? Je n'ai souscrit à rien, je ne suis pas abonné, je suis un (très) modeste auteur de JDRA et je collabore à quelques projets, par-ci, par-là. Rien qui mérite d'être associé à Gary Gygax (qui me précède dans la liste). Bref. Le mystère est de retour et la Santé Mentale des investigateurs sera de nouveau soumise à rudes épreuves...

    Parlons du contenu. Rien que de très habituel, désormais. Le magazine a un format parfait, inutile d'y toucher, ses rubriques commencent à prendre du niveau et on ne s'en plaindra pas. Cependant, je me permettrai un petit coup de gueule sur une brève info page 9 : "Le saviez-vous"... Non, je ne savais pas que Ronnie James Padovana, dit "Dio", avait servi de modèle pour un halfelin magicien de Pathfinder. Très chouette info, je m'en réjouis. Mais je ne savais pas non plus que Black Sabbath était un groupe de Death Metal... Ce sont les inventeurs du metal, donc, ils assument une certaine paternité de tous les genres de metal, du doom au heavy en passant par le death et le speed. Mais Black Sabbath n'a jamais fait, ne fait pas et ne fera jamais de Death Metal. Réservons cela à des groupes comme Cannibal Corpse ou Entombed. Mais bon. L'auteur sait-il seulement que Dio est mort et que le chanteur emblématique de Black Sabbath, c'est Ozzy Osbourne ? Enfin. Je suis quand même content de voir une photo de mon chanteur favori dans ma revue favorite.

    Question features, j'ai été assez séduit par la nouvelle bande dessinée du magazine : "Version 3.5", qui semble devoir se moquer sympathiquement du système de règles bien connu. Si on évite de tourner en rond au bout de dix bandes, je pense qu'il y a du potentiel. Les scénarios proposés le sont pour Pathfinder, Savage Worlds (SF), Fading Suns, Shadowrun 5, Chroniques Oubliées Contemporain et Venise An 800 (on y vient). On peut aussi souligner l'interview très intéressante de Frédéric Weil (monsieur Nephilim) et donc, comme annoncé, une description de la ville de Venise en l'an 800 pour l'Appel de Cthulhu, sur le modèle du supplément de contexte Byzance An 800. Bref, encore un bon numéro à se mettre sous la dent, même avec beaucoup de retard. 

     


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