• Film - CatacombesDans la lignée de Blair Witch Project, Catacombes est un film d'horreur basé sur l'exploitation des images d'un groupe de jeunes gens confrontés à l'indicible. Ici, on suit l'aventure de la belle Scarlett (Perdita Weeks), archéologue urbaine et passionnée d'alchimie. L'héroïne suit les traces de son père dans la quête de la pierre philosophale. Suite à la découverte, en Iran, d'une clé de lecture en araméen, elle découvre que le fruit de ses recherches se trouve quelque part à plus de cent mètres sous les rues de Paris. Et qui souhaite atteindre cette profondeur se doit de passer par les catacombes, ces sépultures ayant accueilli au fil des siècles les ossements de plus de six millions de morts. 

    Le scénario se divise en quatre parties. La première se situe en Iran, dans un étrange souterrain sous la maison d'un ami de Scarlett patrouillé par des soldats ou des vigiles. On ne comprend pas très bien où cela se trouve et ce qui se passe, mais l'héroïne finit par trouver un buste de taureau gravé de symboles en araméen. Elle appelle cet objet la "clé de rose", sorte de pierre de Rosette alchimique. Elle se rend alors à Paris pour y retrouver George (Ben Feldman), un vieux complice, tout en étant filmée par Benji (Edwin Hodge), un caméraman black sans doute un peu amoureux. Se succède alors de (trop) brèves enquêtes ésotériques sur les traces du célèbre alchimiste Nicolas Flamel

    Pour rappel, Flamel aurait trouvé la pierre philosophale et donc, outre la richesse, le secret de la vie éternelle. Scarlett, aidée par George et la clé de rose, réussit à trouver l'emplacement d'une galerie secrète dans les profondeurs de ParisFlamel aurait caché la célèbre pierre. Mais pour y accéder, il leur faut engager "Papillon" (François Civil), un jeune zonard, et sa bande, car eux seuls connaissent les tunnels qui traversent les catacombes. A partir de là, on plonge dans un huis clos oppressant sous les rues de Paris avec en point d'orgue la découverte de la fameuse salle secrète, non sans avoir conscience que la normalité n'est plus de mise... Mais les choses ne deviennent réellement irréelles qu'après ça. Pour trouver la sortie suite à un éboulement, le groupe doit aller bien plus bas que prévu et traverser un monde infernal peuplé de fantômes et de souvenirs du passé... 

    Catacombes est une heureuse surprise avec quelques effets spéciaux bien trouvés et une ou deux scènes vraiment flippantes. Les acteurs jouent leur jeu et bien qu'on ne comprenne pas tout (ce n'est pas le but), on se laisse balader dans les tunnels sombres en compagnie d'un groupe de plus en plus réduit en partageant la peur des personnages. Le film rappelle un peu "Notre tombeau" et donne quelques idées d'ambiances sombres pour n'importe quel jeu d'occulte contemporain. En nourrissant un peu plus l'enquête alchimique dans Paris, on peut même y trouver une excellente source d'inspiration pour Nephilim.


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  • Fast & Light Adventure Gaming System (FLAGS) 1.0Après FLAGS 0.9, il était temps de finaliser ce projet de système générique qui devrait servir de base à mes prochains jeux. J'ai donc décidé, à la faveur de quelques jours de congés et après de nombreux tests dans des univers variés, de mettre la dernière main à ce nouveau système générique. FLAGS, c'est un système simple et facile à apprendre dans lequel on lance 3D6 pour n'importe quel type de test. Le but est d'égaler ou de dépasser un seuil de difficulté, mais aussi d'éviter les "1" et d'espérer des "6". Par deux ou par trois, ces chiffres entraînent des conséquences fâcheuses et heureuses. Le combat, lui, est la pièce maîtresse du système avec une réelle implication du choix des joueurs dans la façon de combattre leurs adversaires... Bref, avec ces règles comprenant tout ce qu'il vous faut pour adapter votre univers en un peu plus de 30 pages, vous disposez d'un système rapide, aéré, clair, précis et efficace...

    Télécharger le système générique FLAGS


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  • Film - The Dinosaur ProjectQuelques jours avant de voir ce film, j'ai eu l'occasion de jouer à Leagues of Adventure, un jeu pulpo-victorien sorti chez Sans Détour. Le scénario prévoyait qu'en survolant l'Afrique à bord d'un dirigeable, une attaque de ptéranodon sorti de nulle part nous fasse nous écraser au beau milieu de la jungle... Et voilà que je m'installe confortablement dans mon divan pour regarder un film gratuitement dans le catalogue de mon fournisseur. J'opte pour "The Dinosaur Project", car je reste un fan de ces grosses bêtes préhistoriques depuis mes premiers albums d'autocollants en passant bien entendu par Jurassic Park. Dans ce film, une expédition britannique survole en hélicoptère la forêt congolaise jusqu'à ce qu'un vol de ptéranodons les fasse s'écraser... Vous avez dit "déjà-vu" ?

    Bon, c'est du classique de la famille des clichés, on est bien d'accord. Même si ça fait toujours son petit effet. Dans The Dinosaur Project, réalisé par Sid Benett et mettant en scène Natasha Loring, Matt Kane ou encore Richard Dillane, on reprend également les ficelles d'un autre "Projet", du nom de Blair Witch celui-là. Un avertissement signale que le long-métrage serait le fruit de vidéos tournées par une équipe de cryptozoologues britanniques portés disparus quelque-part dans la jungle équatoriale africaine. Les différentes caméras (celle de l'équipe télé qui accompagne le groupe, celles du fils du chef d'expédition, etc.) offriront donc différents angles de vue tour à tour professionnels et amateurs, avec des qualités variées et des face-cams parfois un peu trop nombreux ayant pour seul but de surprendre le téléspectateur en réduisant son champ de vision avant un rebondissement. Enfin, du côté technique, rien à redire. Le film est bien réalisé.

    L'histoire est d'un classicisme à faire peur. Des légendes font état de la présence, dans les rivières congolaises, d'un monstre préhistorique comparable à celui qui hante le Loch Ness écossais. Devant le nombre de témoignages et la publication d'une vidéo où l'on aperçoit une gigantesque nageoire, une société de cryptozoologie britannique décide de monter une expédition. Elle est composée d'un chef dans le plus pur style baroudeur (chapeau compris), son fils-qui-se-cache-pour-venir-alors-qu'on-le-lui-a-interdit, son second jaloux de la gloire du chef, une équipe télé composée d'une journaliste blonde, d'un cameraman et d'un preneur de son et d'une représentante des autorités locales. Bref, après le crash de l'hélicoptère, le groupe va découvrir un village abandonné où s'est déroulé un massacre et se faire attaquer par les reptiles volants à la nuit tombée. Mais tous les dinosaures ne sont pas méchants. De petits bipèdes nageurs se montrent ainsi plus gentils. Mais je ne vais pas tout vous raconter.

    On croit comprendre dans le film que les dinosaures ont pu survivre et évoluer pendant 65 millions d'années dans une sorte de prison géologique à ciel ouvert dont certains spécimens se seraient échappé, d'où les témoignages. Bien entendu, ceci n'explique pas comment les reptiles volants y sont restés cloîtrés, mais ce n'est pas le genre de film où l'on se pose beaucoup de questions. J'ai un sentiment mitigé après l'avoir vu. Il y manque quelques éléments essentiels pour en faire un vraiment bon film : aucune scène d'horreur ou sanglante au compteur, aucune romance, une histoire de fierté paternelle entendue mille fois... On a l'impression de voir un Disney sans en avoir le budget. Mais il n'en reste pas moins que les décors africains sont de toute beauté et que certaines scènes mériteraient sans doute une adaptation à vos jeux pulp favoris. Qu'il s'agisse de Leagues of Adventure, d'Hollow Earth Expedition ou d'un Cthulhu si vous y ajoutez quelques cultistes et sacrifices rituels. Un bon divertissement, sans plus.


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