• DVD - Black SailsDans le monde de plus en plus concurrentiel des séries télévisées, il n'y avait pas encore eu d'adaptation de l'univers de la piraterie (à ma connaissance). Black Sails vient donc combler ce vide étonnant. Son intrigue se déroule deux décennies avant les événements décrits par Robert Louis Stevenson dans son roman bien connu, "L'île au trésor". Elle met en scène les aventures de plusieurs pirates ayant en commun leur port d'attache, Nassau. Là, une jeune et jolie jeune femme à la main de fer, dame Eleanor Guthrie, dirige les affaires sous le couvert de son père, riche négociant. Les pirates écument les mers et livrent leurs prises à la famille Guthrie, qui revend le butin dans le réseau légal en se servant de marchands honnêtes en apparence. Parmi les principaux personnages de la première saison, on retrouve deux capitaines : Flint, érudit mais manipulateur, cherche à mettre la main sur l'Urca de Lima, un navire espagnol surarmé qui achemine les trésors du nouveau monde. Il est prêt à tout pour cela et il a les faveurs d'Eleanor Guthrie ainsi que d'une dame de l'aristocratie, Miranda Barlow et Charles Vane, capitaine charismatique et cruel, amoureux d'Eleanor Guthrie et hanté par des rêves étranges et des ambitions démesurées. John Silver, le personnage clé de la série, manque encore un peu de présence et on ne parvient pas vraiment à en faire un héros. C'est un touche-à-tout débrouillard et menteur, maniant le verbe avec aisance mais sans véritable fait d'arme. Il est recueilli par le capitaine Flint lors d'une prise en mer mais le trahit assez tôt avant de tenter de se racheter.

    On retrouve dans cette série les grands classiques de la piraterie : des équipages au bord de l'insurrection, les bordels dans les îles, les batailles navales, les complots et les trésors, mais pas tout à fait à parts égales. Au final, une bonne partie de l'action se déroule à Nassau et va de complot en complot. Cela manque un peu d'air du large et d'abordages sanglants (même s'il y en a).  Les réactions et attitudes des personnages ne semblent pas réalistes, même si elles sont aidées par des acteurs crédibles et de qualité. Mais c'étaient là des temps troublés et des personnes passionnées... Black Sails réussit à capturer l'âme de la piraterie de façon plus historique et convaincante que les films habituellement vénérés dans ce registre, mais il manque le souffle de l'aventure qui y est généralement associé. La série tente de surfer sur la vague de ses concurrentes en offrant de nombreuses scènes de nus et de sexe, sans que cela ne soit jamais vulgaire, mais en tournant un peu trop souvent autour du bordel de l'île, qui devient presque de ce fait le lieu principal de tournage des acteurs. Dans le cadre d'un jeu de rôle, l'organisation de l'île peut être transposée dans des jeux historiques et d'époque comme dans des univers de fantasy. Les rares scènes de combat sont assez bien réalisées, notamment l'assaut sur un navire d'escorte de l'Urca de Lima, à la fin de la première saison.  Elles peuvent inspirer meneurs et joueurs. Le personnage de Charles Vane peut devenir un méchant récurent (même si on a du mal à le détester dans la série) et celui de John Silver est typiquement celui d'un personnage à qui il arrive des bricoles et qui tente de s'en sortir. 

    Bref, j'attends la suite pour me faire un avis définitif. Je reste sur une bonne opinion, même si je n'ai pas senti les embruns me caresser le visage et le souffle de l'aventure en la regardant. 


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  • L’Agence Barbare est née dans l’esprit fécond du scénariste Olier et du dessinateur Marko sous la forme d’une bande dessinée publiée aux éditions Bamboo. En quatre volumes, elle narre les aventures de représentants de l’ordre dans un monde médiéval fantastique inspiré des classiques du jeu de rôle. Il est vrai qu’à la lecture de l’histoire graphique, les références aux univers bien connus des rôlistes se succèdent, que ce soit dans les textes ou dans le dessin. Astaris, fière capitale des Quatre Royaumes, se place dans le sillage de cités de légendes comme Ankh-Morpork (Disque Monde), Eauprofonde (Royaumes Oubliés), Laelith (Casus Belli) ou n’importe quelle mégalopole de fantasy. C’est une cour des miracles abritant toutes les races et excentricités du genre, soumise aux impératifs des clichés et des poncifs qui font tout le charme de ces mondes fantasmés. 

    Si de nombreux jeux de rôle placent les joueurs dans le rôle de policiers ou de représentants de la loi (Berlin XVIII, COPS, Los Angeles 2035, Judge Dredd, Wastburg…), rares sont ceux qui se penchent sur cet anachronisme palpitant qu’est le respect de la loi dans un univers de pure fantasy. Le guet municipal d’Ankh-Morpork, magnifiquement raconté par Terry Pratchett dans les Annales du Disque Monde, jette les bases de ce que serait un commissariat moderne à l’époque des donjons et des dragons, mais le jeu de rôle officiel tiré des œuvres de l’illustre inventeur du commissaire Vimaire et de l’inspecteur Carotte ne s’arrête pas aux seules affaires policières. Il manquait donc un jeu de rôle où, au lieu de chercher des trésors dans des souterrains infestés de monstres, les personnages seraient des agents de la loi, œuvrant à pourchasser le crime jusque dans les égouts de la ville, dans des tunnels truffés de créatures… heu… partout, quoi.

    L’Agence Barbare est donc un peu à l’image d’une force de police dans une grande ville médiévale, carrefour des races et des civilisations. Ses agents patrouillent les rues de la cité pour débusquer les voleurs, les pickpockets, les cambrioleurs, les détrousseurs, les égorgeurs, les assassins, les sectateurs fous, les arnaqueurs, les malandrins, les bandits, les voyous, les ivrognes, les vandales, les receleurs, les maquereaux, les coupe-jarrets, les contrefacteurs, les trafiquants, les bagarreurs, les violeurs, les revendeurs de drogue ou encore les marchands sans permis. Parfois, suivant leur instinct, ils mènent l’enquête dans le milieu pour confondre un coupable ou retrouver l’assassin d’une innocente victime, se fondent dans la foule pour mieux surprendre les criminels, démantèlent un réseau de malfaiteurs ou réussissent à débusquer un kidnappeur dans sa cache secrète (parfois, avant même qu’il ne tranche la gorge de sa victime). 

    Les agents sont des professionnels qui envisagent le maintien de l’ordre comme une vocation et veulent en faire leur métier. Ils reçoivent donc un salaire pour leurs justes efforts et bénéficient d’un statut protégé, de toute une série d’avantages et de la célérité et de l’efficacité des services mis à leur disposition, comme les fouineurs qui passent une scène de crime au peigne fin ou encore les scribarchivistes, qui tiennent le compte de milliers de dossiers dans les caves du Donjon, la tour qui abrite le siège de l’Agence Barbare. Parfois, ils sortiront des murs de la blanche Astaris pour traquer le crime dans les Quatre Royaumes et découvriront un monde brutal qui attend d’eux l’impossible, car ils seront le bras armé de la Justice. Ils incarneront cette Justice. Ne les remerciez pas, ils sont là pour ça, c’est leur métier. Ils le font de bon cœur, c’est dans leur nature ; et ils ne peuvent accepter les dons en nature.

    La BD interprétant toutes les thématiques indiquées ci-dessus dans un mode humoristique, le présent jeu de rôle l'aurait trahie s'il ne s'était pas inscrit dans cette même veine ; mais c'est, fort heureusement, loin d'être le cas ! Connaissez-vous beaucoup de jeux médiévaux-fantastiques où les personnages ont obtenu, grâce aux luttes de la F.N.S.E.A. (Fédération Nécessaire et Syndicale des Émissaires et Agents), le droits à des jours de R.T.T. (Repos Thérapeutique en Taverne) ?

    Un kit d'initiation de 18 pages, disponible en libre téléchargement ici, vous permet de vous faire une première idée de l'ambiance du jeu, ainsi que des bases du système, et même d'en jouer une première partie avec vos amis...

     

    La BD, à l'origine de cet univers, est maintenant difficile à se procurer. Comment donc permettre aux joueurs de mieux s'approprier cet univers, s'ils n'ont pas la chance d'en avoir un exemplaire d'époque ?

    La réédition de la BD fera l'objet d'une campagne de financement participatif à venir, d'ici la fin de l'année. Ceci étant dit, sans attendre les résultats de cette future campagne, celle pour le jeu de rôle inclut dans certaines contreparties la fourniture au format pdf de son tome 1.

     

      A quoi va servir le financement ?

    Le livre de base et le côté "meneur de jeu" de l'écran sont intégralement rédigés, maquettés et corrigés, et sont donc prêts à lancer à l'impression ; reste à réaliser l'illustration côté joueurs de l'écran du MJ.

    Donc :

    • Le livre de base et, si l'écran est débloqué, le côté "MJ" de l'écran seront envoyés au format pdf dès que Ulule et Paypal m'auront adressé la liste définitive des souscripteurs après résolution des éventuels problèmes de règlement, soit dans le mois suivant la clôture de la souscription.
    • Il en sera de même pour le pdf du tome 1 de la BD, pour ceux qui auront pris une contrepartie l'incluant.
    • Compte-tenu du délai de réalisation de l'illustration côté joueurs de l'écran et d'impression, la sortie du jeu au format papier est prévue fin 2015 ou début 2016.

    Le palier initial est symbolique, l'édition du jeu est acquise ; le financement servira à améliorer la qualité du matériel qui vous sera proposé :

    • Financer l'illustration originale pour l'écran
    • Financer l'impression couleur
    • Financer la couverture rigide.

    Toutes les contreparties incluent les frais de port, pour une livraison dans le monde entier (tarif lent vers l'étranger).

    Les contreparties sont les suivantes :

    Un espace sera ouvert sur le forum des Éditions Stellamaris pour vous permettre de proposer des scénarios, voire des campagnes si le coeur vous en dit. Sous réserve de validation par l'équipe (Marko, Olier, Genseric et moi-même), ils pourront faire l'objet d'une diffusion soit sous forme de pdf, soit au sein de suppléments papier (recueils de scénarios, campagnes,...)

    Par ailleurs, l'auteur du jeu de rôle, Genseric Delpâture, est d'ores et déjà en train de travailler sur un premier supplément qui comprendra :

    • Une aide de jeu sur la rédaction par les agents barbares des rapports de mission destinés à leur hiérarchie
    • Quelques scénarios
    • Une mini-campagne. 
     

      A propos du porteur de projet

    Voici les liens :

    L'auteur du jeu de rôle : Genséric Delpâture

    Auteur de nombreux JDRA (Lanfeust RPG, les Annales du Disque Monde, Harry Potter RPG, Skoryn, Mechtateli...) et ayant participé à quelques JDR professionnels (Campus, Tecumah Gulch, Altro Mondo, LA 2045). Retrouvez son actualité sur www.jdra.eklablog.net

     

     

    L'illustrateur : Marko

    Depuis 1989 où il entre dans les Studios Ellipse (Paris) pour travailler sur la série Babar, il ne cesse de monter et de réaliser des projets, que ce soit en dessin d'animation, en illustration ou en bande dessinée. Tout commence en 2001 avec l’Agence Barbare, série de quatre tomes scénarisée par Olier, collaborateur qu'il ne quittera plus pour signer en 2011 la série Les Godillots, toujours chez le même éditeur Bamboo. Cette nouvelle série trouve de suite son public et devient une référence dans la BD jeunesse historique de la grande guerre. L’année 2011 signe également la rencontre avec le couple de scénaristes Béka avec lesquels il débute le travail sur la série GEOBD aux éditions Dargaud, en collaboration avec le magazine Géo. Deux albums dans la collection Voyage chez Bamboo leur permettrons d'envoyer Ben et Nina en Chine puis en Inde . Actuellement, Marko agrémente quotidiennement la série humoristique Vivre avec un dessinateur. Cf. sa page Wikipédia.

    Le scénariste de la BD : Olier

    Ancien professeur d'histoire-géographie, Olier a décidé de raconter des histoires. Depuis plus de 15 ans, il explore les récits dessinés, tantôt scénariste, tantôt dessinateur. Des tranchées de la Grande Guerre à l'Héroïc Fantasy loufoque, de la langue picarde à la préhistoire, son terrain de jeu est infini ! Voici le lien vers sa page FaceBook.

     

    L'éditeur : Stellamaris

    Après avoir édité près de 200 ouvrages en 4 ans, principalement de la poésie et des romans, Stellamaris, poète et rôliste passionné, a décidé d'ajouter le jeu de rôles dans le carquois bien garni de sa maison d'éditions. A ce titre, il est pressenti pour éditer le jeu de rôle des Chants de Loss dont il a déjà édité le kit d'initiation, il a lancé avec succès en juin un financement participatif pour l'adaptation en français de Fu, le jeu de rôle (les illustrations sont en cours de réalisation), et c'est avec enthousiasme qu'il participe également à l'aventure de L'Agence Barbare.

    Voici son site d'éditeur : http://www.editionsstellamaris.com et sa page FaceBook.


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  • C'est parti pour la souscription de l'Agence Barbare - le jeu d'rôle !

    Et voilà, on y est ! L'avenir de l'Agence Barbare, le jeu d'rôle, se joue en ce moment sur Ulule. A l'heure où ces lignes sont rédigées, le projet est déjà financé (le seuil était bas), mais il reste plein de paliers à atteindre, notamment pour un magnifique écran (3.200), pour un livre de base en couleurs (9.100) ou doté d'une couverture rigide (25.000). Bref, le combat continue.

    D'ores et déjà merci à ceux qui ont participé. Merci à ceux qui participeront et à tous ceux qui ont témoigné un intérêt à ce projet. Merci aux meneurs de jeu qui font jouer le kit d'initiation, merci aux joueurs qui incarnent les valeureux agents barbares, merci à toutes et tous pour votre soutien et votre aide. N'hésitez pas à vous rendre sur la page ULULE pour prendre des infos et, si le cœur vous en dit, participer à l'accouchement de ce jeu de rôle. Suivez également les infos du jeu sur sa page Facebook


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