• BD - Le Donjon de Naheulbeuk

    BD - Le Donjon de NaheulbeukIl y a beaucoup à dire sur le Donjon de Naheulbeuk. Au commencement était une bande de potes, portés sur le jeu de rôle et au sens de l'humour typique d'une longue séance donjonnesque bien arrosée. Naquirent alors de petits sketches mettant en scène les clichés de l'exploration de souterrains nauséabonds, de tavernes mal famées et de cryptes obscures. C'est ainsi qu'est né l'esprit Naheulbeuk. Comme les rôlistes sont des gens partageurs et que leur communauté est assez vivace, l'épiphénomène s'est bientôt exporté au-delà du cercle d'amis pour rapidement se voir vouer un culte duquel émergent depuis quelques années des produits dérivés : bande dessinée, jeu de société, etc. Sans oublier bien entendu le célèbre Naheulband, le groupe de musique !

    Mais nous n'allons ici parler que des bandes dessinées. Avec John Lang au scénario, Marion Poinsot au dessin et Sylvie Sabater au coloriage, la série connaît un vif succès qui l'amène au-delà du seul cercle des joueurs de jeu de rôle. Il faut dire qu'elle repose sur des critères qui peuvent également toucher les joueurs de jeux vidéo, tant il est vrai que les systèmes de niveaux, les points de vie, les quêtes et les armes magiques ne sont étrangers ni aux uns, ni aux autres. La série, divisée en saisons de quatre albums chacune, propose de suivre les aventures d'un groupe de héros totalement ringards épousant à merveille les vieux clichés de D&D. Un ranger peureux, un ogre stupide et affamé, un nain geignard et avare, un barbare idiot et violent, une magicienne instruite mais maladroite, une elfe sexy et "blonde", etc. 

    Les intéractions entre les différents personnages du groupe fondent la majorité des gags, assez répétitifs d'ailleurs, et le scénario à proprement parler n'est qu'une sorte de trame de fond sur laquelle glissent des scènes plus ou moins bien pensées. En y réfléchissant bien, ce n'est pas un humour de grande qualité ni de haut vol. C'est généralement du niveau des blagues que se servent entre eux les rôlistes autour d'une table, en fin de soirée. Si la grande majorité des rôlistes apprécieront ces références multiples et pas du tout voilées à leurs univers de prédilection, il y a fort à parier que le commun des mortels n'y trouvera pas son compte et passera à côté de la grande majorité des gags. L'ensemble reste toutefois agréable à lire grâce à des dessins assez comiques et à un coloriage bien dans le ton, même si on restera la plupart du temps sur sa faim. Sans doute parce que l'humour rôliste est fait pour se partager en groupe et non pas en solitaire...

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