• Casus Belli n°3

    Casus Belli n°3Mai-Juin 2012. J'ai beau relire, c'est toujours la même date. Pourtant, je viens seulement de mettre la main sur le Casus Belli n°3 et à l'heure où ces lignes sont rédigées, nous finissons le mois d'août. Que s'est-il passé ? La Terre a-t-elle été absorbée par un trou noir ? Ai-je voyagé dans le temps à mon insu ? Ou le réseau de distribution du célèbre magazine de référence des jeux de rôle est à ce point désastreux ? Un peu des trois, sans doute. Mais les retards de parution sont devenus légendaires, dans la famille, et les légendes, c'est précisément quelque chose qu'on affectionne, non ? Bref, il est là, sur ma table de chevet. Un fier dragon noir en orne la couverture et mon nom y figure en deux endroits. Rien que pour ça, ça valait la peine d'attendre. Après tout, des milliards de gens n'auront jamais leur nom dans un Casus Belli. C'est pas rien. Mais nous y reviendrons.

    Après un édito essayant d'expliquer que la vie de rédacteur dans un magazine de jeu de rôle est le pire des métiers (on ne vous croit pas, de toutes façons), on a droit à un beau sommaire comme on en fait peu. Juste en dessous, colonne de droite, 5e ligne, PAF ! Mon nom ! Mais que se passe-t-il ? Ô joie ! Ô félicité ! Même plus besoin de postuler pour faire partie de la crème des crèmes, du fin des fins, du saint des saints ? Mais que me vaut donc cet honneur ? Je n'ai pourtant pas remporté le concours du grimoire lovecraftien et probablement pas celui du monstre Pathfinder. Alors, je m'interroge. Pourquoi moi ? Qu'ai-je fait au nom de tous les enfers pour mériter pareil moment de gloire ? Tournons les pages, on verra bien. C'est le courrier des lecteurs. Je parcours fébrilement les lignes, les colonnes et les pages... Non, on ne parle pas de moi. Je tourne encore les pages et là, je reconnais le dessus de mon étagère. Sauron et Sylvebarbe présentent leur dernière prise : le Casus #2 ! Et Casus qui me dit merci ! C'est donc pour ma contribution à l'album Facebook du deuxième numéro que je suis ainsi donné en exemple à toute une génération de rôlistes (Quoi ? J'en fais un peu trop ? Bon OK, j'arrête là...) ? Enfin. Au moins, le mystère est élucidé. Reprenons donc le cours de notre effeuillage méthodique.

    Les Nouvelles du Front exposent comme à leur habitude les petites nouveautés, avant de consacrer quelques pages à l'actu made in USA. En avant-première, on a droit à un large aperçu de Pavillon Noir, 2e édition (il serait donc temps que j'aille m'acheter la première) puis à un article sur les clichés du Grandeur Nature. Viennent ensuite les critiques avec Cthulhu Gumshoe, édition révisée, et les interviews de Kenneth Hite et de Robin D. Laws, Marvel Heroic, Icons, Legend, Fiasco, les Terres Perdues (pour Adventure Party), les Errants d'Ukiyo, All For One et quelques autres. Dans l'étagère du rôliste, on s'arrête sur les jeux de ou avec figurines, les jeux vidéo, les jeux de plateau, les romans et les BDs qui titillent tout autant l'imagination des rôlistes que les bouquins de règles. Viennent ensuite les scénarios, au nombre de six : Pathfinder, Appel de Cthulhu, Chroniques Oubliées, Eclipse Phase, Z-Corps et Adventure Party.

    Le jeu complet développé de numéro en numéro commence doucement à ressembler à quelque chose avec de nouvelles pages pour Chroniques Oubliées : un bestiaire et des objets magiques sont au menu du jour. Dans Bâtisses & Artifices, c'est un consulat médiéval que l'on vous propose de visiter et d'intégrer, pourquoi pas, à vos prochaines aventures urbaines. Plus moderne, voire futuriste, une aide de jeu pour Shadowrun peut facilement être adaptée à d'autres univers : une station de monorail et ses mauvaises fréquentations. Dans la rubrique MJ Only, on vous propose de compter sur vos joueurs pour enrichir la narration durant votre partie. Après tout, qu'ils contribuent aussi à l'oeuvre est un juste retour des choses, non ? A vous d'écouter benoîtement en mangeant des chips. Dans PJ Only, on vous propose de redécouvrir une caractéristique méprisée par la plupart des joueurs et des classes : le Charisme. Que rapporte réellement cet attribut ? A quoi sert-il ? Pourquoi ne faut-il pas le négliger ? 

    Vient alors le résultat du concours Cthulhu, qui proposait de décrire un ouvrage du mythe inédit. Ce n'est pas mon poulain qui a gagné, mais celui d'un certain Jérôme Wiwezar. Bravo à lui  et au Puits des Songes, son oeuvre. On a ensuite droit au portrait de famille d'un grand ancien que beaucoup n'ont pas jugé avec assez de sérieux à l'époque, car son nom sonnait comme une parodie : Tunnels & Trolls. Ken St Andre, son auteur légendaire, s'en explique. Au chapitre Rétro, on redécouvre Prince Vaillant, cette bande dessinée d'un autre âge qui a peut-être bercé votre jeune imaginaire. Un autre article retrace la vie numérologique de Casus Belli. Ca sent le remplissage, je trouve. Vient alors l'interview du dessinateur et co-auteur de la BD Servitude, qui est bien entendu rôliste à ses heures. Une enquête est enfin menée sur les JDR virtuels, des jeux de rôles pratiqués par ordinateur interposé mais à cent lieues des jeux vidéo. On passe rapidement sur le carnet de voyage de Bucarest et sur un récit féérique pour terminer la lecture du magazine par un concours déjà daté et le teaser du numéro suivant.

     

    « Warhammer Online Deluxe Edition »

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  • Commentaires

    1
    Delpâture Philippe
    Vendredi 24 Août 2012 à 20:21

    Quelle plume! Si les amateurs de jeux de rôle ne rejoignent pas ton club, ce n'est à plus rien comprendre!

    2
    claudeleloire Profil de claudeleloire
    Samedi 25 Août 2012 à 06:50

    Il me faut acheter ce Casus Belli !

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