• Cinéma - Warcraft : le commencement

    Cinéma - Warcraft : le commencementAu commencement était Warcraft, un jeu de stratégie en temps réel sur ordinateur dans lequel on choisissait de mener les humains ou les orques au combat. Il fallait récolter de la pierre et du bois, fortifier ses bases, entraîner des troupes et casser la figure à son voisin tout au long de la campagne du jeu, répartie en scénarios. Il y eut trois éditions de ce jeu avant que Blizzard ne développe un MMORPG (jeu de rôle en ligne massivement multijoueur) ayant pour nom World of Warcraft, ouvrant les portes du monde à des héros de toutes les races et rencontrant assez rapidement un succès planétaire, sans doute la plus grande réussite dans ce domaine. Inévitablement, la licence a été exploitée dans des romans, des bandes dessinées, des goodies divers et variés et bien entendu en jeu de rôle avec une adaptation officielle au système D20 pour D&D3.

    On ne peut pas dire que le monde de Warcraft, Azeroth, brille par son originalité. Les humains y sont les plus nombreux, mais on retrouve aussi des nains amateurs de travaux manuels, des elfes intrigants et sylvains et bien entendu des orques brutaux et querelleurs. L'originalité vient peut-être du fait qu'assez vite, les orques ont été abordés comme une race à part entière, avec une culture et un certain degré de civilisation, non seulement comme le bras armé des forces du mal. La charte graphique du jeu emprunte beaucoup à Warhammer dont on se doute que le jeu de batailles à dû inspirer les auteurs. Ce n'était qu'une question de temps avant que la licence ne soit portée sur grand écran. C'est désormais chose faite avec Warcraft : le commencement. Réalisé par Duncan Jones et rassemblant Travis Fimmel, Paula Patton, Ben Foster ou encore Ben Schnetzer, le film, comme son nom l'indique, pose les bases de l'univers de Warcraft, avec l'arrivée des orques en Azeroth par le biais d'un portail. 

    Le shaman Gul'dan mène les orques depuis leur monde dévasté de Draenor en Azeroth, en utilisant une magie puissante mais destructrice, le "Fel". Celle-ci puise dans l'énergie vitale pour se réaliser et contamine les corps et les âmes. Si elle peut endurcir les muscles et les chairs, elle rend également servile et cruel. Pour ouvrir le portail qui mènera ses troupes en Azeroth, Gul'dan doit consommer la vie de nombreux prisonniers. Une fois en Azeroth, la troupe de guerre des orques commencera le pillage des villages, attirant l'attention d'un jeune sorcier, Khadgar, qui lui-même ira prévenir une garnison dirigée par sir Anduin Lothar. Lothar consulte alors son roi (et son beau-frère), Llane Wrynn, qui accepte de convoquer le Gardien, Medivh, sorte de grand sorcier dont le rôle est de protéger le royaume contre toute attaque extérieure. Face au danger, les peuples d'Azeroth se montreront désunis et les humains devront lutter seuls contre la menace orque. Mais dans le camp d'en face, Durotan, le chef du clan des Loups de Givre, comprend que la magie de Gul'dan est néfaste et est sans doute la cause de la perte du monde de Draenor. Il va donc tenter une alliance avec les humains pour renverser le shaman et ainsi gagner une place en Azeroth sans avoir à perdre son âme. 

    L'histoire, bien que classique dans ce contexte, est plutôt bien traitée et relativement intéressante. Elle n'est pas uniquement un prétexte à une débauche d'effets spéciaux. Certains pourraient trouver que le film est un simple artifice technologique, avec tous ces orques en images de synthèse sous lesquels on ne perçoit plus rien de l'acteur en chair et en os, mais force est de constater que cela donne très bien et qu'on se sent réellement plongé dans l'univers visuel des jeux vidéo, avec ce qu'il faut de références et de clins d'yeux aux titres développés par Blizzard. Je pense que tous les amateurs de fantasy y trouveront leur compte, qu'ils aient ou non joué aux jeux vidéo. Personnellement, je n'ai jamais joué à WoW, par exemple, mais cela ne m'a pas empêché de tout comprendre - même si pas mal de références ont dû m'échapper. On a réellement l'impression que l'univers est riche et on a parfois envie que le film s'arrête sur un détail dans le coin de l'écran ou plonge dans une vallée forestière ou au cœur d'une cité pour s'y arrêter un instant et humer le parfum de l'aventure. 

    Le film est conçu comme une fresque épique et pose les jalons de plusieurs suites. Nul doute que le succès sera au rendez-vous.

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  • Commentaires

    1
    Elendil
    Samedi 4 Juin 2016 à 11:04

    Clairement le film est une réussite, compte tenu de la difficulté d'adapter un jeu video au grand écran.
    Tu as fait une belle éloge du film, et étant fan de l'univers, je te confirme qu'effectivement c'était grisant de voir toutes les petites références disséminées par-ci par-là, c'est fait tellement subtilement que ça ne gêne en rien le spectateur néophyte.
    La seule chose que je reprocherais, ce serait le jeu d'acteur du personnage de Medivh, on est assez loin de la profondeur du personnage de la franchise, et notamment le fait qu'il soit corrompu par un démon n'est pas explicité du tout, alors que ça aurait pu être l'occasion d'une discussion entre Khadgar et Lothar.

    Ah, et les yeux des haut-elfes (qui ne sont pas les elfes de la nuit, leurs ancêtres plus bestiaux et farouchement opposés à l'utilisation de la magie arcanique) sont assez mal faits, on sent que vu leur temps d'apparition à l'écran, les effets spéciaux les concernant ont été légèrement négligés. :p

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