• Démiurges V

    Work in progressLe concours de création de jeux de rôles du collectif ForgeSonges revient cette année avec un thème encore à déterminer (il ne sera dévoilé que le 17 avril à 20h). J'ai décidé de participer après avoir été membre du jury lors de la précédente édition. J'espère que le thème alimentera mon imagination et que j'aurai le courage de rédiger l'ensemble du projet dans les temps. Je vous tiendrai informés de l'évolution de mes travaux sur ce blog sans rien révéler de leur nature, car cela est interdit par le règlement. J'ai hâte de savoir vers où nous mènera le concours cette année. Occulte contemporain ? Historique fantastique ? Horreur ? Space opera ? Les possibilités sont infinies !

    Pour ceux que cela intéresse, les inscriptions sont possibles jusqu'à la parution du thème, après quoi, bien sûr, il sera trop tard. Pour rappel, il est possible que ce concours serve de rampe de lancement à des parutions professionnelles ou à un recueil publiant les meilleures productions, mais ce n'est bien entendu pas dans l'esprit de compétition que j'aborde cet exercice. C'est plus l'occasion de me remettre à écrire quelque chose qui me soit propre. 

    Toutes les infos sur le site de ForgeSonges.

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  • Commentaires

    1
    Mardi 19 Avril 2011 à 04:31

    Le thème est connu : "Tour(s) et Geste(s)"... J'ai déjà pas mal d'idées...

    2
    Jeudi 12 Mai 2011 à 06:08

    Première note obtenue par "La Geste des Rois-Dieux" : 18/30. On ne peut pas dire que je sois satisfait. Curieux de voir quels reproches le juré aura formulé...


    Pour info, il y aura trois notes sur 30 et les dix premiers classés passent au second tour.

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    Vendredi 13 Mai 2011 à 06:06

    Bon. Je me suis un peu fâché avec les organisateurs. Finalement, ce concours est très surfait et principalement subjectif. Il suffit de voir que des jeux comme Mississipi ont été déboutés au premier tour d'édition précédentes pour se rendre compte que la façon d'évaluer les jeux est plutôt aléatoire chez eux. Cela devait être dit.

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    Vendredi 13 Mai 2011 à 12:17

    Bon. Comme je me refuse à polémiquer plus avant sur le forum de Forgesonges, je vais avancer quelques arguments ici. Petit retour sur les événements, tout en précisant que rien de tout cela n'est grave, dans l'absolu, mais que l'abîme de la bêtise n'épargne donc pas notre communauté de rôlistes.

    Je remets un jeu pour le concours Démiurges V. Il s'appelle la Geste des Rois-Dieux. J'en suis assez fier. Le monde est intéressant, assez bien développé malgré l'étroitesse des limites imposées, l'ambiance palpable, le système simple et efficace et l'ortographe et le style revérifiés plus qu'il n'en faut. Au regard des jeux évalués lorsque j'étais juré l'année passée, je me dis que mon jeu a toutes ses chances dans ce concours.

    Tombe alors la première note : 18/30. Déception. Qu'ai-je bien pu mal faire ? Entendons-nous bien. Je me moque de gagner ou pas. Mais je préfère être dernier avec 24/30 plutôt que 12e avec 18/30 (pour info, les dix premiers jeux passent au second tour). Bref, mon jeu n'a pas plu au juré qui l'a lu, sinon, il n'aurait pas reçu une si mauvaise note (car c'en est une). Je le relis. Désolé, mais mon jeu vaut mieux que ça. J'essaie de comprendre. Le système de jury est-il bon ? S'est-on posé les bonnes questions ? La grille d'analyse est-elle tronquée ou chaque juré va-t-il uniquement noter les jeux qu'il lit en fonction de sa seule subjectivité ? Bref, ça discute pas mal sur le forum. Les organisateurs me semblent ouverts au dialogue, je ne me prive donc pas, fort de mon expérience d'ex-juré désormais candidat, de leur soumettre quelques réflexions, parmi lesquelles ces points particuliers :

    - La note d'intention : il est demandé de fournir une note d'intention expliquant le propos du jeu et la démarche qui a présidé à sa rédaction. Note qui est supposée utile pour bien cadrer son jeu et démarcher d'éventuels annonceurs ou même des lecteurs. D'accord sur le principe, mais cette note est évaluée à la même pondération que l'univers ou la jouabilité du jeu. Je m'en offusque. Tout en ne sachant pas si j'ai ou non reçu une note correcte sur ce point.

    - La publication des notes : les jurés ne sont pas infaillibles. Ils peuvent se sentir perdus lorsqu'il s'agit de remettre une note à un jeu. J'avance que si un juré voit la note attribuée à un même jeu par un autre juré, il peut se sentir obligé de faire correspondre sa propre évaluation à cette première note. Donc, si un juré passe à côté, les autres peuvent le suivre. Ce système est donc foireux, ou en tout cas loin d'être juste. 

    - La grille d'évaluation : celle-ci reprend les critères suivants, notés sur 5 : Thème, Intention, Originalité, Jouabilité, Technique et Qualité littéraire. Selon moi, le thème, si on entend par là le respect du thème imposé, ne devrait pas être une note mais bien un critère d'acceptation du jeu. Soit on respecte le thème, soit on ne le respecte pas. Même si c'est alambiqué, il faut trancher. Avoir une note de 2/5 en thème, ça ne me parle pas. Je me suis déjà exprimé sur la note d'intention. Elle me semble surreprésentée dans ce décompte. Les autres critères, OK. C'est une bonne base de travail. Meilleure que la grille trop lourde et trop précise de la précédente édition.

    - Je soumets ensuite le problème de la subjectivité. Au final, comme les critères d'évaluation demeurent un peu flous, on peut se dire que les jurés vont juger avec une grande part de subjectivité les jeux qu'ils liront. Si le jeu leur parle, ils le noteront bien même si objectivement, le jeu est mal écrit, peu original et incohérent. Si un jeu bien écrit, original et cohérent leur passe sous le nez mais ne leur parle pas, parce qu'ils n'aiment pas ce style de jeu, ils le noteront mal. J'essaie de démontrer qu'il y a des critères objectifs sur lesquels on peut s'appuyer pour éviter tout problème. Après tout, les candidats du concours veulent plus qu'un avis sur leurs jeux. Ils s'attendent à être traités par-delà les "j'aime" et les "j'aime pas" des jurés. 

    Mais voilà qu'on me traite de prétentieux et de naïf sur le forum du concours. Prétentieux parce que j'estime, au final, que mon jeu vaut plus que les 18 malheureux points qu'il a reçu. Je persiste et je signe. Pas parce que c'est mon jeu (plus facile à écrire qu'à démontrer, c'est vrai, mais c'est... vrai), mais parce que c'est un bon jeu et qu'il mérite donc une meilleure note. Naïf parce que je nierais la part de subjectivité de tout jugement dans le cadre d'un concours de JDR. Désolé, mais le concours des Démiurges me semble plus être, cette année, une réunion de potaches qui vont donner leur appréciation sur un jeu en mangeant chips et pizzas qu'un véritable révélateur de talents. Je pense que les jurés sont de bonne volonté et je ne les soupçonne pas de se moquer des candidats, mais clairement, les critères de sélection sont flous dans le meilleur des cas, ce qui laisse une trop grande part aux préférences de chacun. Et personnellement, je me moque bien des préférences des jurés. J'aurais souhaité que les jeux proposés soient jugés sur leur valeur intrinsèque... Exemple ? Je n'aime pas D&D4. Mais si j'avais dû lui mettre une note sur 30, dans un concours, il aurait au moins eu 25.

    Bref, j'ai hâte d'avoir les explications du jury sur ma mauvaise note. Je sens que je vais bien rire.

    5
    Lundi 16 Mai 2011 à 14:08

    Autre débat : faut-il ou non accepter les illustrations dans un tel concours ?

    POUR : 

    - C'est un concours de jeu de rôle, pas uniquement de littérature, donc on est en droit d'insérer des images libres de droit ou des dessins réalisés par nos soins.

    - On peut insérer une carte des lieux, un plan pour le scénario ou des symboles qui peuvent être utilisés dans les règles, par exemple. Ce sont aussi des illustrations.

    CONTRE :

    - Cela crée un fossé entre les candidats qui savent dessiner et les autres, alors que le jeu de rôle, c'est quand même principalement du texte. Prenez un jeu de rôle, enlevez-lui ses illustrations, ça reste un jeu de rôle.

    - Les illustrations ne sont pas notées par les jurés, mais elles vont influencer leur vote. Un très beau dessin fera sans doute quelques points pour un jeu. Comment s'assurer que le juré n'en tiendra pas compte ?

    - Les illustrations prennent de la place alors que c'est un concours limité dans les caractères espaces compris. N'est-ce pas une façon comme une autre d'arriver à la limite légale ? 

    Bref, j'y suis opposé, alors que je m'estime un dessinateur correct. Si les illustrations sont importantes en jeu de rôle, elles sont secondaires par rapport au texte. Pour les cartes et symboles, considérons qu'is soient autorisés mais non notés et qu'ils constituent l'exception.

     

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    6
    Dimanche 22 Mai 2011 à 09:41

    Deuxième note obtenue par "La Geste des Rois-Dieux" : 20/30, ce qui porte son total actuel à 38/60.

    7
    Mercredi 15 Juin 2011 à 12:20

    Après un 18 et un 20, le jeu récolte sa dernière note, la plus mauvaise : 14/30. Au total, la Geste des Rois-Dieux aura donc obtenu 52/90. Comme je visais la victoire finale, je suis bien entendu déçu. Mais pas abattu. J'ai vu comment fonctionnait le concours et si je félicite sincèrement les auteurs qui passent au second tour, je trouve que la subjectivité a régné cette année en raison d'un système de notation trop léger et de directives pour le moins bancales. Pas sûr que mon jeu aurait obtenu de meilleures notes dans un autre système, mais tout ce que signifie cette note, c'est que certains jurés n'ont pas accroché. C'est leur droit. 

    8
    Lundi 20 Juin 2011 à 10:02

    Une fois le concours terminé, j'enverrai cette lettre aux organisateurs des Démiurges, comme je le leur ai promis, afin de leur faire part de mes remarques et idées pour cette édition et les prochaines. Je vous la livre en primeur. Elle sera peut-être un peu retouchée.


    Démiurges 2011
    Et si c’était à refaire ?
    L’objectif de ce mail n’est en aucun cas de remettre en cause la qualité des personnes ou les intentions qui se cachent derrière l’organisation du concours des Démiurges, mais le fruit de la réflexion d’un ancien juré devenu candidat qui, s’il ne prétend pas à la même expérience que les responsables actuels, espère apporter sa pierre à l’édifice et faire évoluer les choses vers plus de clarté et de crédibilité.
    Avant le concours
    Il serait bon d’éditer un règlement complet derrière lequel les responsables pourront se retrancher en cas de réclamation, dans lequel on retrouverait, dans le détail, ce que l’on attend des candidats, les conditions du concours et le document-type escompté en retour. La version simplifiée du règlement et des attentes, cette année, a soulevé quelques questions et n’était selon moi pas assez claire. Bien sûr, les FAQ répondaient à la plupart des interrogations, mais tout le monde n’a pas eu la présence d’esprit de les consulter. Rassembler toute l’info en un même endroit, voir l’envoyer par mail à chaque candidat (ou un lien, à la limite), me semble une bonne chose.
    Ne changez rien à l’amorce actuelle : deux mots, une phrase, une citation,… Tout cela fonctionne très bien. Il n’en faut pas plus.
    Quant à la forme, elle doit être la mieux décrite possible (voir « Document-type » ci-dessous). 80.000 caractères espaces compris, c’est correct. Mais « espaces non-compris » donnerait selon moi plus de liberté dans la mise en page et favoriserait la clarté du document.
    Ce que l’on demande
    Je reviens un instant sur l’idée de document-type. Je ne veux pas brider la créativité, mais des questions ont été posées sur la forme du document à remettre et toutes les réponses n’étaient pas claires. On a parlé de page de garde ou de couverture. Certains jurés pensaient la chose indispensable, mais elle n’est pas demandée dans le règlement, au contraire d’un sommaire ou d’une table des matières, d’une pagination, etc. Un document-type avec une couverture et page de garde factice, une forme correcte, un index, bref, tout ce qui fait d’un document remis un document valide, corps de texte excepté, devrait être proposé à la consultation.
    Faut-il accepter les illustrations ? La question a fait débat. En l’état, elles sont acceptées pour peu qu’elles soient libres de droit mais n’entrent pas en ligne de compte pour l’évaluation. Je pense donc qu’on devrait s’en passer. Car nul ne peut prouver qu’elles n’entrent en effet pas en compte. Un jeu bien illustré peut influencer positivement le juré alors qu’un bon dessinateur aurait pu se passer de ses talents parce qu’il avait besoin de plus de temps pour la partie texte de son ouvrage, etc. Tant mieux si l’auteur d’un jeu bien illustré peut rendre son jeu plus agréable à lire, mais à mon sens, les illustrations n’interviennent pas d’emblée dans le processus créatif et comme, des dires mêmes des organisateurs, les jeux rendus par les candidats ne sont pas des jeux finis, l’étape d’illustration devrait intervenir plus tard dans le processus, donc hors-concours selon moi.
    Cela pose donc la question des symboles ou des cartes. Si les symboles font sens dans le texte, comme des runes ou des logos, alors ils sont considérés comme du texte. Si ce sont des illustrations dont on aurait pu se passer, alors ils ne peuvent être acceptés. C’est assez difficile de marquer la frontière, mais dans le doute, un justificatif de l’auteur peut être demandé. Pour les cartes, c’est l’exception. Mais on peut demander à ce qu’elles soient sommaires et en noir et blanc, par exemple, sans dessins dessus. Bien sûr, un jeu de rôle, au final, c’est du texte, des images (et du multimédia, dans l’absolu, avec en exemple les Ombres d’Esteren qui ont leur propre BO). Mais ça me semble intégrer trop de paramètres pour le peu de temps imparti et le peu d’espace alloué.
    La grille d’évaluation
    Des critères bien définis ne suffisent pas à assurer l’objectivité du jury. Une directive doit intervenir, avant le concours, pour indiquer que les goûts personnels ne doivent intervenir que le moins possible dans le processus de notation d’un jeu. Tout dépend de ce que l’on veut récompenser. Veut-on récompenser le jeu qui a le plus de chance de devenir un succès commercial, le jeu le mieux réalisé, le jeu le plus original, le jeu le plus fédérateur ? On a assisté à de nombreuses discussions à ce sujet. Difficile de dire, au final, quel jeu sortira vainqueur en fonction des critères d’évaluation décris aux jurés. On a assisté à de gros écarts entre les notes des uns et des autres. Je ne pense pas que si chaque juré avait appliqué la grille en toute objectivité, les écarts auraient été aussi importants. En l’état, le concours ferait (si mes craintes se confirment, scénario du pire, je l’admets) penser au concours Eurovision avec vote du public. Il y aura un gagnant, la pluralité des votes fera qu’une certaine logique sera respectée, mais la chanson qui l’aura emporté sera-t-elle vraiment la meilleure ? Sera-t-elle la mieux écrite ? La mieux interprétée ? Finalement, ces questions légitimes seront passées au second plan. J’exagère un peu. Mais c’est le danger si un minimum d’objectivité n’est pas imposé.
    On peut imaginer les critères suivants :
    Univers : comment l’univers est-il décrit ? Ouvre-t-il assez de possibilités de jeu ? Est-il cohérent ? Voit-on clairement comment concevoir des histoires dans cet univers ? Les personnages s’y intègrent-ils facilement ?
    Originalité : le jeu utilise-t-il des mécanismes novateurs ? Son univers est-il innovant, surprenant, ou au contraire assez conventionnel ? Peut-on trouver des exemples de jeux similaires sur le marché ? Y a-t-il un véritable effort de création ou l’auteur enfonce-t-il des portes ouvertes ? En ce qui concerne l’originalité, ce serait le seul critère à sanctionner en cas de jeu mainstream. Inutile de sanctionner plusieurs fois le manque d’originalité via les différents critères.
    Technique : le système de jeu proposé par l’auteur tourne-t-il ? Est-il équilibré ? Répond-t-il aux impératifs d’un univers tel que celui du jeu ? Intègre-t-il cet univers dans ses rouages ?
    Scénario : puisqu’il est obligatoire, autant qu’il soit évalué lui aussi, et ce indépendamment du reste du jeu. Le scénario sert-il bien d’intro à l’univers ou est-il facilement transposable ? Présente-t-il un défi intéressant ? N’est-il pas trop linéaire ? Demande-t-il un trop gros travail de la part du MJ ?
    Qualité littéraire : le jeu est-il exempt de fautes de langue ? Le style est-il correct ? Le ton employé correspond-t-il à l’univers choisi ou est-il en parfait décalage ? Le document est-il clair ou brouillon ? S’y retrouve-t-on facilement (titrailles, espacements, pagination, etc.) ?
    Dans cette grille, j’ai laissé de côté la « jouabilité » et la « note d’intention ». La jouabilité empiète sur deux critères : l’univers et la technique. Il y a donc risque de double récompense ou de double sanction sur des critères trop proches. Pour la note d’intention, voir le paragraphe suivant.
    Note d’intention : je comprends et je respecte le choix d’imposer une note d’intention. Elle permet sans doute d’atteindre le but que vous lui avez fixé, à savoir d’indiquer dans quel sens l’auteur souhaite développer son jeu, d’expliquer sa propre vision de son œuvre. Mais considérer cette note comme un critère d’évaluation aussi important que les autres me semble disproportionné. Pour moi, elle devrait plus servir de grille de lecture générale. Si un juré a un doute sur la façon dont il doit comprendre telle ou telle chose, il peut se référer à cette note. Elle constitue sans doute un bon exercice pour l’auteur, mais elle ne devrait pas être notée. Un jeu peut être excellent sans note d’intention ou une bonne note d’intention peut cacher un jeu très mauvais… Une bonne note ne devrait pas sauver un candidat ni une mauvaise le couler. Exigez-là si vous le voulez, mais ne la notez pas.
    Pendant l’évaluation
    Une fois tous les jeux remis, les jurés entament leurs évaluations. Immanquablement, une certaine fébrilité s’empare des candidats qui, eut égard à leur égo, sont impatients de voir leur jeu justement sanctionné. Cette fébrilité se doit d’être canalisée pour éviter les débordements dans un sens ou dans l’autre. Divulguer les notes au fur et à mesure de leur arrivée n’est peut-être pas l’idée du siècle, mais ne pas les donner avant longtemps risque en effet de faire sembler le temps long et de vider le forum. Selon moi, si on maintient un système de trois notes au premier tour, il serait bon d’attendre que chaque jeu ait été noté une fois avant de publier l’ensemble du classement provisoire et ce, à répéter pour chaque salve. Si vous ne changez rien à votre formule actuelle, pensez au moins à mettre en gras les nouvelles notes. Le classement n’est pas une devinette, que je sache… De plus, les notes dévoilées sans leur grille d’évaluation justifiée poseront toujours problème. Les auteurs se demanderont toujours pourquoi leur jeu n’a pas été noté à la valeur qu’ils estiment juste. Soit une note est automatiquement accompagnée d’une justification privée, envoyée par MP ou mail à l’auteur, soit elle ne devrait pas être. Je ne connais pas beaucoup de concours qui publient des notes au compte-goutte, dans un joyeux désordre, en promettant de justifier ces notes « plus tard ».
    Les notes peuvent être, de votre propre aveu (et c’est très bien comme ça), réévaluées au fil de la lecture d’autres jeux par un même juré. Cela signifie que la note affichée dans un premier temps n’a peut-être aucune valeur. Pourquoi, dés lors, la divulguer et risquer des polémiques inutiles avant ou après sa modification ? Le plus sage serait d’attendre qu’un jeu ait été jugé trois fois et que les jurés prennent contact les uns avec les autres pour débattre de leurs critiques à l’égard du jeu en question afin d’affiner leur analyse. Mais c’est une solution lourde et lente. Pourquoi alors ne pas se passer des notes ? Elles existeront dans la fameuse « boîte noire » mais ne seraient pas divulguées aux candidats pendant la durée des évaluations. Lorsque chaque jeu aura reçu une note, un classement en aveugle serait publié : 1) X, 2) Y, 3) Z… De cette façon, le dernier peut encore estimer qu’il a ses chances et cela l’empêcherait de conspuer le système ou les jurés de peur de les perdre (c’est humain).
    Cela éviterait aussi les légitimes interrogations sur les gros écarts observés cette année pour un même jeu… Pour conserver tout le suspense, on peut imaginer un classement après une note, un classement après deux notes accompagné d’un classement DE LA deuxième note et enfin un classement après trois notes accompagné d’un classement DE LA troisième note. Un jeu peut ainsi passer d’une mauvaise place à une place correcte et rendre espoir à son auteur, ou inversement, mais sans qu’il soit possible de se rendre compte des écarts, peut-être infimes, entre les jeux.
    Ce système de salves de notations implique une certaine organisation de la part du jury : il faut en effet choisir en priorité les jeux qui ont un retard de note. Je ne sais pas comment vous procédez exactement pour répartir jurés et jeux et j’imagine bien que des jurés soient plus lents que d’autres et que le travail a fini par être réparti en fonction des urgences plutôt que des choix. Autant commencer tout de suite avec cette philosophie : en fonction du nombre de jurés, répartissez les jeux sur base obligatoire et relancez régulièrement les retardataires (un délai d’une semaine par jeu et par juré me semble largement suffisant – à mon sens, trois jours par jeu devraient également suffire, mais bon). Si trop de retard s’accumule, les jurés libérés devraient donner priorité aux jeux qui n’ont pas encore reçu leur note, et ainsi de suite pour compléter en priorité le classement.
    Avoir un classement avec des jeux notés trois fois et d’autres une seule fois fait mauvais genre et donne aux auteurs « lésés » l’impression de ne pas être traités de la même façon que les autres.
    Lorsque toutes les notes ont été rentrées, un briefing en interne devrait être tenu afin de permettre à chaque juré de donner son avis sur les jeux qu’il a lu, de faire part de ses doutes sur certaines notes ou des écarts trop importants. Le classement général doit alors être avalisé et on peut ensuite passer au second tour.
    Les auteurs éliminés sont alors en droit de recevoir leurs grilles d’évaluation. Ce avant que les quatrième et cinquième notes ne soient rendues aux dix premiers. Cela couperait peut-être l’herbe sous le pied des râleurs.
    Remise des résultats
    A la fin du second tour, les grilles d’évaluation de tous les jeux devraient être envoyées sans tarder aux auteurs. C’est alors que les notes seront rendues publiques (premier tour et second tour). Je propose que pour chaque jeu, un « plus » et un « moins » soient mis en exergue dans ce classement. Pas la peine d’argumenter longtemps, mais la présence de ce « plus » public devrait remettre du baume au cœur même des candidats les moins bien notés.
    Forum
    C’est la première fois que je fréquente votre forum et l’expérience n’a pas été réjouissante. Pourquoi ? Pendant le concours, je regardais d’un œil distrait les discussions sur les créations en cours. A part les pitches, je n’ai pas trouvé de débat très intéressant, mais c’est évidemment très subjectif. A vrai dire, même s’il est vrai que cela ne devait pas vous être tous les jours agréables, c’est le débat sur le concours lui-même que j’ai trouvé le plus intéressant, le plus vivace et – quoi que vous en disiez – le plus constructif. Une fois les deux sujets incriminés fermés et les menaces d’usage proférées, le forum a repris son demi-sommeil perturbé par de courtes vaguelettes sans grand intérêt. Je trouve que l’attitude des organisateurs a manqué de sang-froid et que le débat s’est justement envenimé quand on est passé des remarques sur le concours aux remarques sur les intervenants… Les attaques ad hominem passent toujours très mal sur les forums, les sous-entendus aussi. Bref, au lieu de laisser ceux qui avaient des idées débattre, vous avez joué la carte de l’autorité, obligeant les intervenants à se justifier sans cesse et, par la suite, à se taire et à ruminer. C’est dommage, parce qu’un collectif qui a pour slogan « la passion de la création » ne devrait jamais chercher à éviter le débat et le foisonnement d’idées. J’ai bien relu chacun de mes messages, à aucun moment je ne les ai trouvés déplacés, sauf peut-être celui en réponse aux insultes à peine voilées prononcées à mon encontre.

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