Retrouvez sur ce blog l'ensemble de mes créations liées au jeu de rôle : mes JDRA, mes scénarios, mes personnages et mes inspis...
Il ne fait aucun doute que les auteurs de la série Hazel et Ogan (trois tomes parus) sont des rôlistes. Comment expliquer, sinon, que l'on y trouve à la fois des références aux classiques de D&D, aux Terres du Milieu (ce qui peut encore aller de paire) et aux sombres divinités du mythe de Cthulhu ? Seuls des rôlistes (ou des gens qui mériteraient de l'être) peuvent réussir ce tir croisé parfait. Mais ne nous emballons pas. Tout ce qui brille n'est pas or et au long des ères peut mourir même Voldemor. Hazel est une jolie demoiselle aux formes généreuses, issue d'un peuple de guerrières-voleuses. Pour prouver sa bravoure à sa tribu, elle doit rapporter un objet de grande valeur. En cours de route, elle rencontre Ogan, un jeune magicien raté. Peu après leur rencontre, les deux aventuriers entrent en possession d'une épée magique dont le pouvoir ne s'active qu'en plein orage. Pour qu'il soit permanent, il faut retrouver le catalyseur et l'insérer dans son manche. Le groupe des héros s'agrandit alors, lors d'une soirée en taverne. Il sera composé d'un mage poivrot mais savant, contraint de transférer son esprit dans un corbeau pour éviter une mort certaine, trois nains polis (pour changer) qui espèrent redorer le blason de leurs ancêtres (car l'épée est faite de mithral, le métal magique des nains) et un barde elfe (en tunique verte), qui entend dire que l'épée serait celle d'un ancien héros de son peuple. La communauté ainsi formée se rendra dans le pays des trolls pour retrouver le tombeau du héros elfe qui possédait autrefois l'épée. Mais d'autres forces sont à l'oeuvre. Ainsi, un dieu maléfique qui apparaît à ses serviteurs comme juché sur un trône, veut également l'épée et est prêt à tout pour la récupérer.
Je n'ai lu que les deux premiers tomes de la série (je viens de commander le troisième) et le moins que l'on puisse dire, c'est que les codes propres au genre sont respectés. Ceci dit, l'histoire manque cruellement de génie et de surprise (jusque là). Les personnages sont stéréotypés et caricaturaux, sauf peut-être celui de Ogan (à quoi sert donc un magicien incapable de lancer des sorts si ce n'est à jouer le pitre de service - il en faut toujours un). Le dessin est plutôt réaliste et agréable, tout à fait dans le ton. Le duo Bosse (scénario) et Norma (dessins) aurait sans doute gagné à s'écarter un peu des sentiers battus, mais dans l'ensemble, on en a pour son argent compte tenu du fait que l'histoire et les personnages parleront à tous les amateurs de fantasy rôliste. Pour ce qui est de l'inspiration, je crois malheureusement que cela va à sens unique. Les auteurs se sont inspirés des jeux de rôle et il sera difficile de tirer plus de quelques idées de base de la BD pour les réinjecter dans votre campagne med-fan favorite...