• BD - Frank Frazetta Death DealerC'est probablement l'une des icônes les plus connues de la fantasy. Le Death Dealer (le pourvoyeur de mort) est un guerrier au regard de feu, casqué, armé d'une hache, protégé par une armure de mailles, de métal et de fourrure ainsi que par un bouclier, le plus souvent représenté monté sur un cheval aussi noir que lui, sur un fond de champ de bataille au-dessus duquel volent les vautours. Pour beaucoup, il est l'incarnation du guerrier sanguinaire, de la puissance martiale... Il a inspiré quantité d'auteurs, a fait la couverture de plusieurs ouvrages dont le jeu de rôle Bloodlust (Croc) - dont il a sans doute boosté la popularité - et des pochettes d'album de metal... Il est l'oeuvre d'un des plus grands artistes de fantasy : l'Américain Frank Frazetta, également connu comme l'un des meilleurs illustrateurs du monde hyborien de Conan le Barbare...

    Mais c'est ici d'une bande dessinée que je vais vous parler. Une BD que l'on doit à Joshua Ortega (Star Wars, Spiderman, Batman, Star Trek...), Nat Jones (Spawn, 28 jours plus tard...) et Jay Fotos (Spawn...). L'idée est - outre le fait de surfer sur la popularité du Death Dealer - de donner un cadre, un background au sinistre personnage de Frazetta. Dans cet univers, le Death Dealer est l'incarnation de la mort. Lorsque le monde a besoin de lui, lors d'une guerre par exemple, il émerge des racines d'un arbre à la manière d'un cavalier sans tête en s'emparant d'une vie puis file distribuer la mort sur les champs de bataille, armé de sa hache et juché sur son terrible destrier.

    Dans le monde d'Iparsia, l'Edani est une terre meurtrie où sévit la guerre civile, mais un mal plus sombre prépare la perte de l'humanité. Mirahan, un dieu ancien représentant l'absence de création et l'oubli, a levé des armées de créatures mortes-vivantes et les lance sur les fiefs et castels du royaume. La mort d'un jeune homme servira de sacrifice pour faire apparaître le Death Dealer, qui lancera sa croisade contre Mirahan. Car s'il incarne la Mort, le Death Dealer se bat aux côtés de la vie pour éviter l'annihilation. Il sera suivi - sans que cela ait la moindre conséquence - par la fiancée du jeune homme qui a donné sa vie et qui sait qu'au fond de lui, le pourvoyeur de mort conserve une part de son aimé (n'a-t-il pas mis en déroute l'armée des morts qui assiégeait son château ?). L'histoire tient sur un timbre poste et se termine évidemment par la victoire du Death Dealer sur le dieu de l'oubli.

    La bande dessinée est un prétexte à mettre en scène le personnage emblématique du Death Dealer. Elle n'est inspirante que parce que son personnage principal l'est. Malgré d'indéniables atouts esthétiques, elle ne servira pas réellement les desseins d'un maître du jeu, qui peut simplement en retirer quelques jolies images pas très originales de combats sanglants, de squelettes animés et de marais putrides... Bref, si vous aimez les beaux dessins, si la moindre apparition du Death Dealer vous procure du plaisir, alors cette BD devrait figurer dans votre bibliothèque. Sinon, passez votre chemin et préférez-lui un poster...


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  • Documentaire : Aliens on the moon - the truth exposedLes théoriciens du complot nous le répètent depuis que l'homme y a posé le pied : il y a - ou il y a eu - des extraterrestres sur la lune. Ce documentaire façon "faites-vous votre propre opinion" oscille entre le sérieux et le pathétique quant à ses sources et ses théories, prenant clairement parti en faveur de la thèse défendue dans le titre. La base du documentaire est la publication de clichés de la surface lunaire où l'on devrait reconnaître des structures géométriques dénonçant la présence de bases, d'antennes ou même de centrales nucléaires (sic) sur notre bon vieux satellite. Il faut dire que lorsqu'ils sont surlignés et coloriés, certains de ces clichés (mais sont-ils authentiques) posent question. Mais il y a suffisamment de choses comparables et expliquées sur terre pour que l'on évite de s'emballer. Plutôt que de débattre du fondement de ce documentaire - par ailleurs un très bon divertissement (et peut-être voulu comme tel, pour ce que j'en sais), nous allons nous contenter ici de relayer les principaux faits, qui peuvent servir de base à d'excellents scénarios pour des jeux comme Delta Green ou Conspiracy X

    Donc, les clichés rapportés des différentes missions Apollo, mais aussi de missions russes ou chinoises, montrent des formes inédites à la surface de la lune. Ici, on voit une base, là, un énorme radar, là encore, un cylindre qui pourrait être la tour de refroidissement d'une centrale nucléaire. Sur d'autres clichés, on constate la présence d'un pont, d'un réseau de pipelines ou de véhicules laissant des traces dans leur sillage. Il est même question d'un énorme canon pointé vers la Terre. Bien entendu, la NASA tente d'étouffer l'affaire, allant jusqu'à régulièrement gommer les soucoupes volantes filmées comme si c'était une habitude. Diverses personnes s'expriment sur le sujet, dont d'anciens astronautes. Buzz Aldrin (Apollo 11) se veut réaliste et nie tout en bloc. Edgar Mitchell (Apollo 14) évoque lui une curieuse lumière qui aurait suivi sa capsule en orbite lunaire. On relate également des conversations tenues par Neil Armstrong (Apollo 11) disant qu'il était observé depuis le sommet d'un cratère. A aucun moment, on ne pense qu'il puisse s'agir de constructions humaines, la théorie d'une civilisation extraterrestre disparue tenant la corde durant tout le documentaire. Ainsi, un dôme d'habitation (sic) serait encore visible, malgré des dégâts causés par des météorites à son sommet.  Selon l'auteur du documentaire, les missions Apollo 18, 19 et 20 auraient eu pour objectif réel d'établir la preuve de la présence passée ou actuelle d'aliens sur la lune...

    Pour un JDR, ce sont là des éléments intéressants... Les personnages peuvent enquêter sur le mystère de ces clichés et apprendre que des aliens auraient été trouvés et ramenés sur Terre ou encore faire partie des missions Apollo 18 à 20 et se lancer ainsi dans l'exploration des structures lunaires. Bref, le documentaire est assez bien fait pour qu'il soit agréable à regarder, mais évidemment impossible à prendre au sérieux... Pour vous faire votre propre opinion, comme le dit le réalisateur, consultez votre catalogue Netflix ou trouvez-le sur le web !


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