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Par Genseric le 3 Juin 2018 à 08:21
Que signifie être un fan inconditionnel ? Cela signifie que l'on reste fan quelles que soient les conditions. Je suis un inconditionnel de Star Wars. Je reste donc fan même après quelques déceptions. Tout ce qui porte le logo de la saga galactique la plus connue au monde n'est pas forcément bon (je vomis le système et l'idéologie commerciale de l'édition Edge du jeu de rôle, par exemple). En ce qui concerne les films, j'ai pris du bon temps en regardant chacun des épisodes de la nouvelle trilogie parus à ce jour, même si je reconnais la faiblesse d'un Episode VII. Après Rogue One, Solo est donc le deuxième film à sortir sous l'appellation "Star Wars Story", choisie pour différencier les films "hors trilogie" des films de la saga.
Comme son nom l'indique, Solo retrace la jeunesse de Han Solo, du moins les débuts de son âge adulte, depuis les bas-fonds de Corellia au raid de Kessel en passant par les années impériales. L'univers étendu nous a enseigné pas mal de choses sur le contrebandier le plus respecté de la galaxie lointaine, très lointaine, mais comme Disney avait promis de ne pas tenir compte de cette encyclopédie parallèle, on pouvait légitimement se demander s'il y aurait de grosses différences avec l'histoire supposée connue. Autant vous le dire tout de suite, j'ai adoré Solo. Une pure merveille à mes yeux et sans aucun doute le meilleur Star Wars depuis que George Lucas n'y touche plus.
Solo est un film d'action mené tambour battant. Il nous montre un jeune homme idéaliste, prêt à tout pour arriver à ses fins mais dont le cœur penche toujours du côté de la justice et en tout cas des gens qu'il aime. Frondeur, charmeur, insoumis, le jeune Han n'est évidemment pas Harrison Ford, mais Alden Ehrenreich tire parfaitement son épingle du jeu et a su reproduire le sourire si particulier de la Joconde des contrebandiers. Le film est bourré de références aux autres épisodes de la saga, en particulier les plus anciens, mais aussi au monde qui entoure la licence, comme cette plaisanterie de Lando Calrissian sur le choix du prénom (Yan au lieu de Han).
Mais plus encore qu'un film d'action, Solo est un vrai film de la Guerre des Etoiles. On y retrouve tous les éléments qui ont fait et continueront de faire la saga Star Wars (il y a même un petit bout de sabre laser, si si). C'est une plongée dans les bas-fonds, les syndicats du crime, où l'on ne peut se fier à personne. C'est un tableau sombre et drôle à la fois - comme un Star Wars doit l'être, d'une galaxie oppressée par l'Empire et asservie par les moteurs les plus puissants qui soient : l'appât du gain et la lutte pour la liberté. On peut même dire que, pour une fois peut-être, l'univers étendu ne proposait pas une version si riche et si admirablement orchestrée de cet épisode de la vie de l'un des héros de la saga originale.
Evidemment, fan inconditionnel ou pas, je ne peux m'empêcher de chercher la petite bête dans les films que je regarde. Et franchement, je n'en ai trouvé aucune lors de la projection de Solo. Je me suis un moment hérissé à propos de la révolte des droïdes (j'ai du mal avec l'intelligence artificielle), mais il existe plusieurs cas similaires dans l'univers étendu, qu'ils résultent de complots savamment orchestrés ou de droïdes connaissant de graves dysfonctionnements. Je ne retire donc que du positif de ce film, dont la trame peut parfaitement servir de scénario pour une partie de JDR, toutes éditions confondues.
Foncez les yeux fermés et rappelez-vous : Han shoot first !
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Par Genseric le 11 Mai 2018 à 17:05
Série danoise sortie le 4 mai sur Netflix, The Rain nous propose une approche originale du style post-apocalyptique. Un jour, un père vient chercher ses enfants à l'école pour les mettre en sécurité. Une pluie s'annonce qui va répandre la mort sous la forme d'un virus... En chemin vers un lieu sûr, la petite famille (père, mère, grande sœur et petit frère) est prise dans un accident de voiture et, avec les nuages qui s'amoncellent, décide de rejoindre un abri parfaitement équipé. A peine arrivé, le père, scientifique de renom travaillant chez Apollon, quitte les siens en révélant à Simone, sa fille, que la clé du vaccin réside dans son petit frère, Rasmus. Assez rapidement, la mère des deux enfants décède, les laissant livrés à eux-mêmes. Ils passeront six ans dans l'abri souterrain avant d'être contraints de quitter les lieux.
La série est menée tambour battant tout au long des huit épisodes qui composent sa première saison. On se laisse très vite prendre au jeu malgré quelques incongruités scénaristiques (pourquoi le père ne conduit-il pas directement sa famille à l'abri, pourquoi fait-il tant de mystère, etc.). Les personnages, loin d'être parfaits avec leurs têtes de monsieur-et-madame-tout-le-monde, font le taf sans souci avec un jeu d'acteur tout à fait crédible. On évite aussi la surenchère d'effets spéciaux et le fait qu'il n'y ait ici aucun zombie mais des gens réellement affamés qui s'entre-déchirent rend l'ambiance plus oppressante encore - car plus vraisemblable. J'avoue rédiger cet article alors que je n'ai pas encore vu l'ensemble de la première saison, mais il semble que The Rain soit une bonne pioche.
Parmi les bonnes idées, je retiendrai celle qui donne son titre à la série : un virus transmis par simple contact avec l'eau de pluie. Cela frappe au cœur de notre humide Europe, sans compter que toutes les étendues d'eau, du lac à la simple flaque, sont désormais contaminées - ce qui est bien pire et bien plus sournois que la morsure d'un zombie. Je citerai aussi le complot écologiste en filigrane dans les premiers épisodes, avec cette publicité visible à Copenhague pour Apollon : "La nature a besoin d'une mise à jour". Enfin, la présence de milices étrangères (je pense qu'ils parlent russe) dans les villes danoises ajoute encore au mystère et donne des ennemis intéressants au petit groupe de survivants. Cette série ferait en tout cas un excellent burst jouable avec un système assez punitif. A regarder absolument.
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Par Genseric le 30 Mars 2018 à 17:09
Londres, 19e siècle. John Marlott, un inspecteur de la police fluviale, découvre un corps rejeté sur les berges de la Tamise. Après autopsie, il apparaît que le corps est en réalité composé des restes de huit enfants enlevés et tués lors des dernières semaines dans les bas quartiers de la cité. Mais le plus étrange n'est-il pas que la chose a réussi a serrer le poignet du policier post mortem ? Démarre alors une enquête minutieuse menée par John Marlott pour le compte du ministre de l'Intérieur. Entre intrigues politiques (le ministre souhaite faire passer une loi permettant aux chirurgiens de disposer des corps des condamnés à mort et des indigents pour leurs recherches) et criminalité urbaine, l'inspecteur devra remonter la piste d'un étrange "monstre" s'en prenant aux enfants, flanqué par un policier de Bow Street (la première véritable police de Londres) et entiché d'une jeune fille perdue.
Londres se remet doucement de la polémique ayant suivi la publication de l'oeuvre d'une certaine Mary Shelley retraçant les aventures effroyables d'un scientifique ambitieux refusant de céder aux lois divines et offre de nombreux visages : celui des bas-fonds mal famés où le crime règne en maître, celui des pauvres gens conscients que l'on ne fait rien pour eux, celui des universitaires vouant leur vie à la découverte et à la science, parfois au mépris des règles de déontologie ou de morale, celui des fanatiques religieux considérant la science comme une hérésie menaçant l'âme humaine et celui des artistes dont la licence peut parfois se révéler dérangeante. Comme souvent dans ces cas-là, la ville prend des allures de personnage dans la série et offre de nombreuses inspirations pour tout jeu réaliste et/ou fantastique se déroulant à la même époque (Cthulhu 1890, SteamShadows, Crimes et autres...).
On ne peut pas dire que l'enquête soit menée tambour battant et on prend conscience des limites du personnage principal, affecté par la maladie et des remords sentimentaux. Mais elle se veut réaliste et méthodique et sert ainsi d'exemple sur ce qui pouvait être fait en matière d'investigation à l'époque. Sean Bean (Boromir dans le Seigneur des Anneaux) incarne à merveille l'inspecteur John Marlott et occupe l'écran la plupart du temps face à d'autres acteurs ou à des personnages secondaires nettement moins en saveur. Au final, cette première saison, composée de six épisodes, se laisse regarder et offre un très joli panorama dans une ambiance richement orchestrée, ce qui compense les quelques faiblesses du scénario ou du déroulé de l'histoire. Une deuxième saison existe que je n'ai pas encore eu l'occasion de voir mais que j'attends avec impatience.
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Par Genseric le 20 Novembre 2017 à 18:30
Je n'ai jamais été branché consoles. J'ai toujours préféré jouer sur PC. L'évolution des jeux sur cette machine m'a finalement donné raison. Mais par hasard, j'ai eu entre les mains une PS2 avec un certain jeu un laps de temps assez court. Et rapidement, ce jeu s'est mis à me manquer une fois hors de ma portée... Les années ont passé, mais toujours, j'y songeais. Ce jeu, c'est Baldur's Gate : Dark Alliance. Voilà un nom qui doit faire vibrer la corde de la nostalgie chez de nombreux joueurs sur PC. Baldur's Gate, le sommet du jeu de rôle sur cette machine, jeu duquel se revendiquent quantité de successeurs autoproclamés, mais aucun n'a réellement pu détrôner le grand ancien.
Et pourtant, Dark Alliance n'a rien de comparable avec Baldur's Gate. Mais chaque chose en son temps. Dans Dark Alliance, vous avez le choix entre trois personnages. En gros, on a un guerrier, un archer et un magicien. Le moteur de jeu rappelle assez bien celui du premier Neverwinter Nights et tout au long de votre quête, vous serez seul. Les interactions entre les personnages, qui avaient fait la gloire de Baldur's Gate, ne seront donc pas de la partie. En ce sens, Dark Alliance se rapproche plus d'un Diablo du point de vue du gameplay. Vous allez diriger votre personnage dans différents niveaux dont seuls de rares endroits inciteront à approfondir l'histoire, les autres n'étant que prétexte à faire du levelling et à vous trouver de l'équipement.
Le jeu permet à votre personnage de sauter, mais seuls quelques endroits dans le jeu requièrent réellement cette fonction. Sinon, ben vous passerez la plupart de votre temps à explorer, à frapper tout ce qui bouge et à vous revigorer en buvant des potions à profusion. En fonction du degré de difficulté choisi, celles-ci seront plus ou moins rares. Votre personnage commence au niveau 1 et terminera aux environs du niveau 20 (j'ai personnellement atteint le niveau 17 en mode facile). Quand votre personnage gagne un niveau (en accomplissant certaines quêtes mais surtout en tuant des monstres), il reçoit un nombre de points égal au nouveau niveau à répartir dans ses talents (frapper plus fort, plus vite, récupérer plus vite sa vie, gagner plus d'XP...). De temps en temps, il peut aussi augmenter ses caractéristiques.
Mais c'est surtout au niveau de l'équipement que ça se passe. Armures, armes, anneaux, amulettes et bien entendu potions (faites le plein à chaque occasion), vous aurez l'occasion de trouver toujours mieux en progressant dans le jeu et en croisant la route de marchands (qui aiment à se promener avec 300.000 pièces d'or d'équipement et de change). Rapidement, l'optimisation de votre personnage deviendra votre principale raison de continuer, car l'histoire n'est pas ce qu'il y a de mieux dans Dark Alliance. La voici.
Il y a des années, une brillante générale de la Porte de Baldur a protégé la ville de l'assaut de la Horde Noire. Mais lorsqu'elle a voulu poursuivre la Horde pour en finir, les Ducs qui dirigent la cité l'ont rappelée, estimant qu'il y avait eu assez de morts et que la Horde n'était plus un danger. Furieuse, la générale s'obstina et rassembla ses hommes pour marcher sur les restes de la Horde, bravant l'interdit des Ducs. Son armée fut détruite par une Horde revancharde. Considérant que cet échec était celui des Ducs, qui lui avaient refusé leur soutien, elle marcha alors sur la Porte de Baldur pour y prendre le pouvoir, mais elle fut repoussée et traquée jusque dans le Marais de Chélimbre. Là, elle fut tuée par des soldats loyaux. Mais sa colère était telle qu'elle revint d'entre les morts aux commandes d'une nouvelle armée de l'ombre et d'une tour d'onyx tirée des plans extérieurs. De son poste de commandement, elle envoya ses lieutenants occuper les sous-sols de la cité ennemie. C'est là que votre personnage intervient. Détroussé par des voleurs, vous allez vous lancer dans une vendetta qui vous mènera au premier lieutenant, puis de fil en aiguille (ou plutôt de portail en portail), vers les montagnes puis le marais. A chaque fois, vous vous rapprocherez de la générale et vous finirez par l'affronter.
Les boss sont assez faciles à tuer, c'est plus le nombre des adversaires qui pose problème, ainsi que la rareté des potions de guérison lorsque l'action se fait réellement dangereuse qui vous donneront du fil à retordre. Mais au final, j'ai réellement pris mon pied en jouant à Dark Alliance. Et il me tarde de me (re)plonger dans le second volet de la série...
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Par Genseric le 1 Janvier 2017 à 20:46
Nul ne peut parler de post-apo (pour post-apocalyptique) sans penser à Mad Max. La série de films (les trois premiers avec Mel Gibson dans le rôle de Max et le quatrième avec Tom Hardy) a marqué sa génération et a fait rêver quantité de rôlistes à travers le monde. Bizarrement, les jeux qui ont exploité le filon sont assez rares. En francophonie, tout le monde songe à Bitume, Cendres ou au plus récent Dead Rift. Mais aucun ne semble pouvoir retranscrire les étendues désertiques, la violence assumée, les clans dégénérés et la solitude du héros qui sont autant de marques de fabrique de la saga. En matière de jeux vidéo, les adaptations n'ont pas été légion. A vrai dire, la seule qui me vienne à l'esprit est précisément la dernière en date, celle dont je vais vous parler. Précédemment, j'avais déjà pris mon pied avec Interstate 76, mais ça date doucement...
Dans Mad Max, vous incarnez précisément le héros des films, avec sa tête de Tom Hardy. Dans une superbe cinématique, vous vous faites un premier ennemi mortel, Scrotus, et un premier allié, un chien. Votre Interceptor légendaire a été emmenée par vos ennemis et vous avez été laissé pour mort dans le désert. Assez vite, vous rencontrez un nouvel ami, un mécano mystique qui vous prend pour un ange, un saint ou quelque chose comme ça, et qui veut vous fournir un chariot de feu divin, le Magnum Opus, un bolide défiant toute concurrence. Pour arriver à vos fins, vous allez devoir collaborer avec cet hideux bossu et vous faire une place au soleil dans les terres désolées et les communautés avoisinantes. Cela implique de lutter contre les saccageurs, les pillards et autres factions mais aussi de vous faire des amis parmi les habitants les moins violents dans la région.
Mad Max se présente sous la forme d'un jeu d'action à la troisième personne qui n'est pas sans rappeler les derniers Batman. Il comprend une part d'exploration au volant de votre terrible engin, une part de baston avec les nombreuses rencontres hostiles (à la fois à pied, quand vous tentez de récupérer du matériel ou d'accomplir des missions et au volant, quand vous traversez les régions hostiles. Notez que si vous mettez pied à terre, les véhicules adverses continueront à vous prendre pour cible... Mais il vous est alors possible de bondir à l'intérieur des voitures de vos ennemis pour vous en emparer. Les combats à pied consistent à enchaîner les coups sans vous laisser déborder par le nombre en jouant de la parade et de l'esquive. Les armes blanches ont tendance à se briser rapidement et les armes à feu réclament de tout le temps trouver des munitions (elles sont très rares).
L'histoire est assez dirigiste et les rares choix qu'on vous donne semblent être illusoires. Mais comme elle colle parfaitement à l'ambiance des films (surtout du dernier), c'est avec plaisir que l'on abandonne son libre arbitre le temps de cette expédition furieuse dans les terres désolées. Quelques défauts entachent toutefois le tableau. Il semble impossible de stocker les armes blanches. Dés que vous remontez en voiture, vous les laissez tomber par terre. Ce qui est idiot dans un monde où la récupération est le seul mode de vie. Il en va de même avec les voitures ennemies que vous pouvez récupérer. Vous pouvez les conduire, mais vous devrez toujours continuer à développer votre "Magnum Opus". Impossible, donc, de ramener une voiture dans un camp pour la vendre ou la désosser. Du moins jusque là (je suis pas encore très loin dans le jeu).
Le jeu est par ailleurs très bien pensé, notamment sur la façon de vous emparer des forteresses adverses : l'observation vous permet de situer les défenses et les sentinelles. Le fait de grimper dans un ballon sonde vous permet d'annoter votre carte d'une région et ainsi d'autoriser les voyages accélérés, etc. Vous devez récupérer de la ferraille, de l'eau, de la nourriture et des munitions comme un vrai baroudeur des terres désolées, mais pour l'eau et la nourriture, ou encore le carburant, vous ne pouvez pas vraiment faire de stock. Pour l'eau, vous pouvez remplir votre gourde et c'est tout. La nourriture, vous la consommez quand vous la trouvez et êtes blessé. Impossible de la stocker. Quand au carburant, vous pouvez emporter un jerrycan, sans plus. Vous pouvez par contre remplir votre réservoir à chaque fois que vous trouvez un bidon. Graphiquement, enfin, Mad Max est une tuerie. Une vraie claque. C'est magnifique, rien à redire, je trouve. Bref, à part quelques défauts, ce jeu est une pure merveille.
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