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Casus Belli n°2
Ah, on l'aura attendu, ce numéro 2. Bon, moins longtemps que le numéro 1, c'est vrai. Encore heureux. Comme le premier, axé sur la réincarnation et le retour au jeu de rôle, ce deuxième opus d'une série que l'on espère longue (je me suis abonné, alors s'il vous plaît terminez au moins l'année) a un thème directeur : la bête intérieure. Tout un concept. Bah, tant qu'on y est, il semble que le troisième numéro sera consacré au polar et à la série noire. De bonne augure. Allez, petit compte rendu de ma lecture.
On passe brièvement sur l'édito, le courrier des lecteur et les news pour effectuer un premier arrêt page des critiques. Deadline, Par delà les Montagnes Hallucinées (pour l'Appel de Cthulhu), Inquisiteurs et Racidaux (pour Dark Heresy) sont passés en revue et Tenga est juste ébauché puisque ce jeu n'est pas encore disponible. Vient ensuite le dossier "la bête intérieure". En gros, il s'adresse à tous, joueurs comme maîtres, et présente différents profils d'impulsions instinctives, fantastiques ou pas. Je trouve que ce dossier manque nettement d'intérêt, surtout lorsqu'il passe en revue les différents jeux qui abordent ce genre. Cela fait un peu artificiel (je ne pense pas qu'on puisse comparer utilement la bête de Vampire à celle du barbare de D&D). L'aide de jeu qui accompagne le tout et qui propose d'intégrer la notion de bête intérieure pour chaque jeu et chaque système est intéressante, mais oriente très nettement la campagne de façon pas toujours cohérente. Elle aura au moins le mérite d'exister pour ceux qui la trouveront utile.
Les scénarios proposés incluent tout d'abord une petite nouveauté, une campagne occulte se composant de quatre scénarios (seul le premier est proposé dans ce numéro 2, les autres suivront de mois en mois) pas nécessairement suivis. Je n'en dévoilerai rien car j'y jouerai peut-être au sein de mon club et ne l'ai donc pas encore lue. Il s'agit de Trinité Noire et la campagne s'accompagne d'un système de jeu simplifié appelé Corpus Mechanica, disponible en ligne. Les autres scénarios proposés le sont pour Warsaw, Shadowrun et Pathfinder (bah, autant dire D&D3.5). Il y a comme d'habitude à boire et à manger, surtout que chaque scénario est toujours adaptable à d'autres jeux.
Parmi les aides de jeux, on sautera aisément par-dessus la Gazette de l'Insolite, une double page de nouvelles insolites pouvant servir de petites idées de scénario, plutôt inutile, pour en arriver aux Mystes, une race de créatures partagées entre leur humanité et une âme revenue de l'au-delà... Nous sommes à mi-chemin entre Nephilim et le Monde des Ténèbres. Le double article "PJ Only / MJ Only" s'intéresse cette fois aux défauts dans les systèmes de création de personnage. Comment les choisir et comment les gérer en partie, voilà deux questions primordiales, quel que soit son côté de l'écran. On nous apprend ensuite à créer des scénarios de type MacGuffin (je découvre aussi, c'est pas grave) qui racontent en gros comment faire s'entre-tuer plusieurs factions autour d'un objet débile en dix lignes et enfin quatre pages pour expliquer ce qu'est le JDR aux néophytes (il était temps, non ?).
Pour terminer, les critiques express (dont je trouve toujours qu'elles devraient figurer après les critiques normales), une double-page au sujet d'un petit jeu gratuit sur le web (Syfaria) et des coups de coeur multimédias dans "Classiques & indés". J'ai personnellement trouvé ce deuxième numéro moins enthousiasmant que le premier, mais comme toujours, cela dépendra des thématiques ou des scénarios... Il ne sera jamais aisé d'être à la hauteur à chaque fois. Et un inévitable petit goût de trop peu s'insinuera parfois entre les agrafes de Casus Belli...
Tags : jeu, scenario, magazine, casus
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