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Film - The Dinosaur Project
Quelques jours avant de voir ce film, j'ai eu l'occasion de jouer à Leagues of Adventure, un jeu pulpo-victorien sorti chez Sans Détour. Le scénario prévoyait qu'en survolant l'Afrique à bord d'un dirigeable, une attaque de ptéranodon sorti de nulle part nous fasse nous écraser au beau milieu de la jungle... Et voilà que je m'installe confortablement dans mon divan pour regarder un film gratuitement dans le catalogue de mon fournisseur. J'opte pour "The Dinosaur Project", car je reste un fan de ces grosses bêtes préhistoriques depuis mes premiers albums d'autocollants en passant bien entendu par Jurassic Park. Dans ce film, une expédition britannique survole en hélicoptère la forêt congolaise jusqu'à ce qu'un vol de ptéranodons les fasse s'écraser... Vous avez dit "déjà-vu" ?
Bon, c'est du classique de la famille des clichés, on est bien d'accord. Même si ça fait toujours son petit effet. Dans The Dinosaur Project, réalisé par Sid Benett et mettant en scène Natasha Loring, Matt Kane ou encore Richard Dillane, on reprend également les ficelles d'un autre "Projet", du nom de Blair Witch celui-là. Un avertissement signale que le long-métrage serait le fruit de vidéos tournées par une équipe de cryptozoologues britanniques portés disparus quelque-part dans la jungle équatoriale africaine. Les différentes caméras (celle de l'équipe télé qui accompagne le groupe, celles du fils du chef d'expédition, etc.) offriront donc différents angles de vue tour à tour professionnels et amateurs, avec des qualités variées et des face-cams parfois un peu trop nombreux ayant pour seul but de surprendre le téléspectateur en réduisant son champ de vision avant un rebondissement. Enfin, du côté technique, rien à redire. Le film est bien réalisé.
L'histoire est d'un classicisme à faire peur. Des légendes font état de la présence, dans les rivières congolaises, d'un monstre préhistorique comparable à celui qui hante le Loch Ness écossais. Devant le nombre de témoignages et la publication d'une vidéo où l'on aperçoit une gigantesque nageoire, une société de cryptozoologie britannique décide de monter une expédition. Elle est composée d'un chef dans le plus pur style baroudeur (chapeau compris), son fils-qui-se-cache-pour-venir-alors-qu'on-le-lui-a-interdit, son second jaloux de la gloire du chef, une équipe télé composée d'une journaliste blonde, d'un cameraman et d'un preneur de son et d'une représentante des autorités locales. Bref, après le crash de l'hélicoptère, le groupe va découvrir un village abandonné où s'est déroulé un massacre et se faire attaquer par les reptiles volants à la nuit tombée. Mais tous les dinosaures ne sont pas méchants. De petits bipèdes nageurs se montrent ainsi plus gentils. Mais je ne vais pas tout vous raconter.
On croit comprendre dans le film que les dinosaures ont pu survivre et évoluer pendant 65 millions d'années dans une sorte de prison géologique à ciel ouvert dont certains spécimens se seraient échappé, d'où les témoignages. Bien entendu, ceci n'explique pas comment les reptiles volants y sont restés cloîtrés, mais ce n'est pas le genre de film où l'on se pose beaucoup de questions. J'ai un sentiment mitigé après l'avoir vu. Il y manque quelques éléments essentiels pour en faire un vraiment bon film : aucune scène d'horreur ou sanglante au compteur, aucune romance, une histoire de fierté paternelle entendue mille fois... On a l'impression de voir un Disney sans en avoir le budget. Mais il n'en reste pas moins que les décors africains sont de toute beauté et que certaines scènes mériteraient sans doute une adaptation à vos jeux pulp favoris. Qu'il s'agisse de Leagues of Adventure, d'Hollow Earth Expedition ou d'un Cthulhu si vous y ajoutez quelques cultistes et sacrifices rituels. Un bon divertissement, sans plus.
Tags : dvd, film, dinosaures, pulp, afrique
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