• Cinéma - Jupiter AscendingIl y a des films qu'on ne veut voir qu'au cinéma. C'est le cas, en ce qui me concerne, des films riches en effets spéciaux et en explosions. De prime abord, Jupiter Ascending ne m'inspirait pas confiance, même sur grand écran. La bande annonce me faisait penser à une histoire de princesse de Disney croisée avec de la SF à deux balles. Mais il est vrai, par ailleurs, que Star Wars est désormais aussi une licence Disney... Bref, c'est plein de réserves que je me suis rendu au cinéma pour voir ce film. Et si je n'en suis pas sorti tout à fait convaincu, il faut bien admettre que c'était mieux que ce que j'espérais.

    L'histoire est pleine de trous et donc assez difficile à résumer. Jupiter est la fille d'un passionné d'astronomie et d'une dame du monde en Russie. Elle vient au monde sur un bateau à destination des USA après le meurtre de son père lors d'un cambriolage. Elle grandit au sein d'une famille de débrouillards vivant clandestinement aux USA de petits boulots et de ménages dans de riches villas. Cela vous forge le caractère. Un beau jour, elle est la cible d'assassins extraterrestres mais est sauvée par un ancien soldat des étoiles. Elle prend alors conscience qu'il existe un univers au-delà de sa seule planète et qu'elle est en réalité une sorte de réincarnation génétique d'une reine défunte. Les trois enfants de la dite reine veulent alors la récupérer pour leur propre compte. L'un pour la tuer, l'autre pour l'épouser et ainsi profiter de ses possessions, l'autre pour devenir sa meilleure amie. A chaque fois, le vétéran ira la sauver pour finalement la ramener sur terre et devenir son petit copain. Rien de bien folichon.

    Pourtant, il y a des éléments intéressants dans ce film. Le film est très beau : les décors, les vaisseaux, les combats, tout cela donne des idées et transpire l'esthétisme. La base du méchant Balem, sous la tempête de Jupiter, est tout simplement magnifique. L'idée de soldats génétiquement modifiés, comme Caine (à qui on a ajouté des gènes de loup pour améliorer ses réflexes et son agressivité) n'est pas neuve mais ouvre des perspectives (un homme loup pour les combats, un homme chien pour ceci, un homme-oiseau pour cela, etc.) de personnages intéressants. Les artefacts et les vaisseaux sont également très intéressants. La scène de combat entre Caine et les mercenaires engagés par Kalique, dans une rue de notre monde, m'a fait penser à une scène de Shadowrun. Et que dire de ces hommes-lézards ailés au service de Balem ? Ne sont-ils pas la copie conforme des draconiens de Dragonlance ? On a l'impression qu'Andy et Lana Wachowski ont puisé à la source de plusieurs JDR pour pondre cette fresque SF de toute beauté.

    Si son scénario tient sur un timbre poste, Jupiter Ascending procurera bien du plaisir aux amateurs de belles images, de combats rythmés et d'univers exotiques...


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  • Casus Belli n°12Et de douze ! Casus Belli a réussi son premier tour d'horloge. Enfin, je dis ça maintenant alors que le numéro 13 fait son entrée en boutique. Cette fois-ci, c'est à moi qu'incombe le retard, mais il se trouve que je viens seulement de me procurer le douzième numéro du "magazine de référence des jeux de rôle". Je sais que vous vous posez tous la question, alors je ne vais pas faire durer le suspense plus longtemps : oui, mon nom figure une nouvelle fois dans la liste des remerciements et non, je ne sais toujours pas pourquoi. C'est donc parti pour la revue de la revue, si je puis dire...

    Passons rapidement par-dessus les premières pages, le courrier des lecteurs, buzz mon rôliste, les nouvelles du front, avec tout de même un arrêt sur la surprenante couverture de la prochaine édition d'INS/MV page 11, à l'ouest du nouveau et on arrive sur l'avant-première consacrée à Antika. Suit un gros plan sur la boutique Octogônes et la rencontre avec Olivier Garde, le type qui a tourné la vidéo de présentation de la fameuse boutique, qui a fait le buzz dans le milieu. Suit une petite expédition au Spiel 14, le salon du jeu de Essen. On en arrive alors à un gros morceau : l'interview de Monte Cook, "monsieur 3.5", de ses anciens jeux et de ses projets futurs ou en cours. 

    Les critiques sont consacrées à First Contact : X-Corps, Shaan Renaissance, le Monster Manual de D&D5, La Colère des Justes pour Pathfinder, Terreur sur l'Orient Express pour Cthulhu, City Hall, Firefly, le Guide de la Plaie du Monde pour Pathfinder et d'autres petites choses bien sympathiques. L'étagère du rôliste s'alourdit avec Hyperborea, un gros jeu de plateau, et son lot de livres et de BDs. Les scénarios sont consacrés à Pathfinder, Nephilim 4, Wastburg et Savage World med-fan.

    Casus nous propose alors un nouveau cadre de campagne pou Chroniques Oubliées "Contemporain" (moi, j'aurais écrit "contemporaines", mais pas Casus). Bref, c'est un univers genre Scion où les joueurs incarnent des héros de l'Olympe dans notre monde, luttant contre la réapparition des géants sortis du Tartare. A quelle sauce seront-ils mangés (désolé, c'était trop facile) ? Le bousin s'appelle New York Gigant et sonne plutôt bien, vu comme ça. 

    Le magazine propose aussi un gros Bâtisses et Artifices consacré aux tranchées avec un scénario prêt à jouer. Suit alors un article consacré au sexe en JDR. Un sujet pas si délicat que ça à condition de bien connaître vos joueurs. C'est du MJ Only. On trouve aussi un article sur l'Initiative en JDR (non, pas comment prendre l'initiative au lit, l'initiative tout court). Les conseils de Papy Donjon évoquent cette fois l'évolution du voleur au fil des années. De personnage de seconde zone, le voleur est passé au paroxysme du personnage sexy et profond. O tempora, o mores ! A noter aussi, l'interview de Marc Nunès, le millionnaire qui se cacher derrière Asmodée, et le portrait de famille d'un grand ancien, Légendes/Premières Légendes. Toujours dans l'archéo-rôlisme, on notera la présence d'un article sur les vieux magazines de JDR


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  • DVD - MerlinIl est souvent difficile de dire pourquoi on achète quelque chose. Il est parfois encore plus difficile de dire pourquoi on n'achète pas quelque chose. J'ai entendu parler de la série Merlin il y a un certain temps, déjà, sans que cela n'éveille en moi la curiosité habituelle relative à tout ce qui touche de près ou de loin à la fantasy et aux univers de magie. Sans doute un peu parce que le mythe arthurien a été si souvent galvaudé qu'il en a perdu sa force à mes yeux. Le nombre de navets que l'on a pu pondre sur les chevaliers de la table ronde et le château de Camelot (sans parler de Kaamelott) ! C'est donc par un heureux hasard que je suis tombé sur les quatre premières saisons de la série en DVD, en parfait état et au prix défiant toute concurrence de 6,99 euros le coffret. A ce prix-là, j'ai fait fi de mes réticences et comme je n'avais plus rien à regarder, j'ai cédé à la tentation. Grand bien m'en a pris.

    La série commence lorsque le jeune Merlin, un paysan doué d'un pouvoir magique incompris et sous-estimé, débarque à Camelot, le château d'Uther Pendragon. Sa mère l'a confié aux bons soins de Gaïus, le médecin de la Cour, ancien sorcier repenti. Il faut dire que le royaume émerge à peine d'une période troublée appelée la Grande Purge où le roi a livré bataille aux sorciers et aux druides pour finalement interdire la pratique de la magie, sous peine de mort. Pour cela, il a fait brûler quantité d'innocents, convaincu qu'une fois la magie éradiquée, le royaume connaîtrait la paix. Et il faut bien admettre qu'en dehors de quelques querelles frontalières, la Bretagne est en ce temps-là plutôt paisible.

    Merlin sait que la magie est interdite et bien qu'il brûle d'envie de montrer l'étendue de ses pouvoirs, qu'il apprend lentement à canaliser grâce aux grimoires du vieux Gaïus et avec l'aide d'un dragon emprisonné sous le château par Uther, il doit cacher son savoir aux yeux de tous, sauf de son maître. Assez rapidement, il prend un jeune homme fier et moqueur en grippe avant de se rendre compte qu'il s'agit d'Arthur, fils d'Uther et futur héritier du royaume. Le dragon confie alors au jeune magicien que son destin est lié à celui d'Arthur et qu'il doit s'assurer qu'il arrive bel et bien jusqu'au trône. Mais Uther semble loin de mourir et Arthur est insupportable, la tâche s'annonce donc difficile, surtout qu'il ne peut faire étalage de ses pouvoirs en public.

    Parmi les autres personnages, on notera la présence de Guenièvre, curieusement la femme de chambre de Dame Morgane (magicienne qui s'ignore au début de la série et pupille du roi), mais dont Arthur est amoureux. Camelot présente un château du moyen âge tardif, voire de la Renaissance, peuplé de gens de toutes les couleurs (un bon point pour l'intégration, mais un peu bizarre dans la légende arthurienne). Guenièvre est d'ailleurs une jeune métisse. Il y a le jeune Mordred, un druide dans un premier temps aidé par Merlin et Morgane mais qui a juré la perte d'Uther et de Camelot. Il y a aussi le dragon, qui aide Arthur à comprendre les rouages de la magie tout en lui faisant promettre de le libérer plus tard.

    Les scénarios de la série mettent souvent Merlin dans l'obligation de faire usage de la magie pour protéger Arthur, parfois contre son gré, alors que tout le monde le considère comme un simple d'esprit. Après une saison, Arthur semble toutefois lui accorder une amitié sincère, bien que les barrières de l'étiquette l'empêchent de trop s'épancher auprès d'un roturier devenu entretemps son valet. Les effets spéciaux ne sont guère folichons (on est très loin de Game of Thrones), surtout en ce qui concerne les bêtes magiques. Mais cela se laisse regarder et on se prend à en redemander. Les intrigues sont bien ficelées, assez bien écrites, et les acteurs sont crédibles dans leur rôle respectif, même si Merlin fait un peu trop "poupon" à mon goût.

    Il sera facile d'adapter la majorité des histoires à votre JDR médiéval-fantastique favori et l'idée de centrer les aventures sur un seul et même lieu (Camelot) pourra se révéler une bonne idée de campagne. Curieusement, je ne pense pas que cette vision de la vie d'Arthur convienne à Pendragon, le jeu de rôle le plus historiquement proche de cette série...


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  • Le Jeu de Rôle des Annales du Disque-Monde (FLAGS)Sur le dos de quatre éléphants, eux-même juchés sur la carapace d'une tortue géante sillonnant l'espace, se trouve un monde plat et rond : le Disque-Monde. Un monde où les histoires ont une vie propre, où la magie, autrefois puissante, est désormais jalousement gardée par des mages au sein de collèges dont le but principal est de restreindre son usage (et non, comme on pourrait le croire, d'enseigner son utilisation). C'est un monde où cohabitent dans un joyeux foutoir des humains, des trolls, des nains, des gnomes, des vampires, des loups garous, des zombis et quelques autres espèces plus rares. Des elfes ? Sûrement pas. Que ces saletés cruelles et mesquines restent où elles sont. C'est un monde, aussi, où les héros barbares ont la barbe longue et blanche et les traits ridés, où les Assassins connaissent le prix de la vie humaine, où les voleurs sont autorisés par la loi, où les dieux vivent à l'état sauvage dans les petits bosquets, attendant qu'on leur accorde un peu d'attention, où La Mort apprécie un bon plat au curry de temps en temps et où les montagnes tiennent sur leur pointe... Le Disque-Monde, c'est l'univers burlesque imaginé par l'auteur anglo-saxon Terry Pratchett. Un gros succès de librairie qui a donné naissance à des films, des jeux vidéos, des jeux de plateau et un jeu de rôle officiel (GURPS Discworld, Le Jeu de Rôle du Disque-Monde). Voici la dernière édition du premier jeu en français qui lui était consacré, mon JDRA, Le Jeu de Rôle des Annales du Disque-Monde ! Vous trouverez dans cet épais volume tout ce dont vous avez besoin pour jouer beaucoup et longtemps dans cet univers parodique, satirique, comique et loufoque. Cette dernière édition (la quatrième) a été augmentée, révisée, réorganisée et surtout dotée d'un nouveau moteur de jeu : le système FLAGS (Fast & Light Adventure Gaming System) où tout se joue en lançant 3D6 (en combat, un seul jet de dé détermine les dégâts, la localisation du coup et le passage de l'armure). Simple et efficace, il remplace l'ancien système qui commençait à prendre de l'âge.

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  • C'est officiel, je m'attaque en ce moment à la conversion du Jeu de Rôle des Annales du Disque-Monde au système FLAGS. Cela ne devrait pas prendre trop de temps, bien que j'en profite pour dépoussiérer un peu l'ouvrage. Si vous avez des remarques sur la précédente édition, des souhaits à formuler concernant la prochaine version, n'hésitez pas à me contacter...


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